Une affaire australienne non résolue, vieille de près d’un demi-siècle, pourrait avoir été résolue à des milliers de kilomètres de là, en Italie. Jeudi 19 septembre, un homme de 65 ans a été arrêté à l’aéroport Leonardo da Vinci de Rome pour le meurtre de deux femmes à Melbourne en 1977, a annoncé samedi 21 septembre la police australienne.
Cette dernière a expliqué vouloir extrader le meurtrier présumé, un citoyen australo-grec qui a été placé en détention après son arrestation. Selon le tabloïd australien The Age de Melbourne, qui cite une source policière, les autorités australiennes auraient attendu plus d’une décennie et le départ du sexagénaire de Grèce pour l’arrêter.
Des dizaines de coups de couteau
Selon le journal The Age de Melbourne, le suspect a été retrouvé grâce à un test ADN effectué sur un membre de sa famille. Cette information n’a pas encore été confirmée par la police.
Le 13 janvier 1977, Suzanne Armstrong, 27 ans, et Susan Bartlett, 28 ans, ont été retrouvées mortes poignardées dans leur maison de Melbourne. Suzanne Armstrong, qui avait été violée et poignardée 29 fois, a été retrouvée dans sa chambre, rapporte Sky News Australia. Susan Bartlett avait été poignardée 55 fois. Son corps se trouvait dans un couloir lorsque la police est arrivée.
L’épisode, qui a profondément affecté la population locale, est devenu connu sous le nom de « meurtres d’Easey Street » et a été considéré à l’époque comme l’un des crimes les plus odieux de l’histoire australienne.
« Les inspecteurs ont travaillé sans relâche »
Pour la police de Victoria, il s’agit également de « l’affaire non résolue la plus importante » de la région, a déclaré Shane Patton, surintendant en chef de la police de cet État du sud-est de l’Australie.
« Depuis plus de 47 ans, les détectives des homicides travaillent sans relâche pour identifier le coupable », a-t-il ajouté.
Dans une déclaration commune, les familles Armstrong et Bartlett ont remercié la police de Victoria pour sa « persévérance et son dévouement » : « Pour nous avoir toujours donné de l’espoir et ne jamais avoir abandonné, nous disons simplement merci. »
Mais pour ces « deux familles tranquilles de la campagne de Victoria », « il a toujours été impossible de comprendre la violence gratuite avec laquelle Suzanne et Susan sont mortes ». « La gravité des circonstances entourant leur mort a irrémédiablement changé nos vies », insistent-elles.
Article original publié sur BFMTV.com