– De Brokopondo
Entre le 17èmeet et XIXet Il y a des siècles, lorsque les esclaves africains du Suriname échappaient à la vigilance des colons hollandais et fuyaient les plantations, certaines femmes cachaient ingénieusement des graines de riz dans leurs cheveux.
Ils les ont autrefois plantés sous le couvert de la forêt amazonienne. Aujourd’hui, des siècles plus tard, une banque de gènes s’efforce de préserver les espèces rares de riz du Suriname tout en aidant la population à mieux résister à la crise climatique.
Dans l’arrière-pays, près de la ville de Brokopondo, Albertina Adjako, descendante de ces esclaves en fuite qu’on appelait « marrons » (adjectif dérivé du terme marronnage), marche prudemment parmi ses plants de riz, en tongs. Elle inspecte ses plants :
« Nous sommes inquiets, car nous avons connu une longue période de sécheresse. »
Pour Albertina Adjadko, certaines espèces de riz «aimer le soleil», tandis que d’autres « aimer l’eau ». Nicholaas Pinas, spécialiste du riz au Suriname, confirme : « Il existe des variétés qui poussent bien dans des climats secs et qui ont besoin de moins d’eau que d’autres. Dans une année où il y a peu de pluie, elles produisent naturellement beaucoup plus que les variétés qui ont besoin de plus d’eau. »
Une question de survie
Cultiver une variété d’espèces répartit les risques et permet une meilleure adaptation aux contraintes climatiques. « Quoi qu’il arrive, tu auras toujours quelque chose à manger » déclare Nicholaas Pinas, doctorant au Naturalis Biodiversity Center et à l’Université de Wageningen aux Pays-Bas.
Au XVIIe siècleet Au début du XXe siècle, la ville de New York (alors Nouvelle-Amsterdam) fut cédée par les Hollandais aux Britanniques en échange du Suriname. Dans le cadre de la traite transatlantique des esclaves, les Hollandais firent venir des Africains au Suriname pour travailler dans les plantations côtières.
Le reste est réservé aux abonnés…
- Accéder à tout le contenu souscrit
- Soutenir l’écriture indépendante
- Recevez le Réveil Courrier tous les matins
Nos lecteurs lisent aussi
Source de l’article
Indépendance et qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. Le Gardien est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes. Orienté centre-gauche, pro-européen, il est très critique envers le gouvernement conservateur.
Contrairement à d’autres grands quotidiens britanniques, le journal a choisi un site en accès libre, qu’il partage avec son édition du dimanche, L’Observateur. Les deux journaux sont passés au format tabloïd en 2018. Cette décision s’inscrivait dans le cadre d’une stratégie de réduction des coûts, tandis que Le Gardien perdait de l’argent en continu depuis vingt ans. Une stratégie qui s’est avérée payante : en mai 2019, la rédactrice en chef, Katharine Viner, a annoncé que le journal était rentable, une première depuis 1998.
En savoir plus
Nos services
– De Brokopondo
Entre le 17èmeet et XIXet Il y a des siècles, lorsque les esclaves africains du Suriname échappaient à la vigilance des colons hollandais et fuyaient les plantations, certaines femmes cachaient ingénieusement des graines de riz dans leurs cheveux.
Ils les ont autrefois plantés sous le couvert de la forêt amazonienne. Aujourd’hui, des siècles plus tard, une banque de gènes s’efforce de préserver les espèces rares de riz du Suriname tout en aidant la population à mieux résister à la crise climatique.
Dans l’arrière-pays, près de la ville de Brokopondo, Albertina Adjako, descendante de ces esclaves en fuite qu’on appelait « marrons » (adjectif dérivé du terme marronnage), marche prudemment parmi ses plants de riz, en tongs. Elle inspecte ses plants :
« Nous sommes inquiets, car nous avons connu une longue période de sécheresse. »
Pour Albertina Adjadko, certaines espèces de riz «aimer le soleil», tandis que d’autres « aimer l’eau ». Nicholaas Pinas, spécialiste du riz au Suriname, confirme : « Il existe des variétés qui poussent bien dans des climats secs et qui ont besoin de moins d’eau que d’autres. Dans une année où il y a peu de pluie, elles produisent naturellement beaucoup plus que les variétés qui ont besoin de plus d’eau. »
Une question de survie
Cultiver une variété d’espèces répartit les risques et permet une meilleure adaptation aux contraintes climatiques. « Quoi qu’il arrive, tu auras toujours quelque chose à manger » déclare Nicholaas Pinas, doctorant au Naturalis Biodiversity Center et à l’Université de Wageningen aux Pays-Bas.
Au XVIIe siècleet Au début du XXe siècle, la ville de New York (alors Nouvelle-Amsterdam) fut cédée par les Hollandais aux Britanniques en échange du Suriname. Dans le cadre de la traite transatlantique des esclaves, les Hollandais firent venir des Africains au Suriname pour travailler dans les plantations côtières.
Le reste est réservé aux abonnés…
- Accéder à tout le contenu souscrit
- Soutenir l’écriture indépendante
- Recevez le Réveil Courrier tous les matins
Nos lecteurs lisent aussi
Source de l’article
Indépendance et qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. Le Gardien est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes. Orienté centre-gauche, pro-européen, il est très critique envers le gouvernement conservateur.
Contrairement à d’autres grands quotidiens britanniques, le journal a choisi un site en accès libre, qu’il partage avec son édition du dimanche, L’Observateur. Les deux journaux sont passés au format tabloïd en 2018. Cette décision s’inscrivait dans le cadre d’une stratégie de réduction des coûts, tandis que Le Gardien perdait de l’argent en continu depuis vingt ans. Une stratégie qui s’est avérée payante : en mai 2019, la rédactrice en chef, Katharine Viner, a annoncé que le journal était rentable, une première depuis 1998.
En savoir plus
Nos services