Astrid Panosyan-Bouvet entrera pour la première fois dans un gouvernement, en charge des questions de travail et d’emploi, que la députée macroniste de Paris a régulièrement eu l’occasion de traiter à l’Assemblée.
Ancien membre du PS, ce proche d’Emmanuel Macron et cofondateur d’En Marche en 2016 est un ancien dirigeant d’entreprises du CAC40. Celui qui succédera à Catherine Vautrin s’est récemment opposé à la réforme de l’assurance chômage menée par Gabriel Attal.
« Il faudra voir sa marge de manœuvre »
Elle “a beaucoup travaillé sur les questions sociales et nous a consultés régulièrement, c’est donc quelqu’un de connu qui sait travailler avec les partenaires sociaux”, a indiqué la CFDT après sa nomination. “Cela dit, tout dépendra des marges de manœuvre et du budget dont elle disposera”, selon le premier syndicat français.
Pour Cyril Chabanier (CFTC), sa nomination est « une bonne nouvelle pour le dialogue social ». Mais, ajoute-t-il aussi, « il faudra voir sa marge de manœuvre ».
Députée de la 4e circonscription de Paris depuis juin 2022, Mme Panosyan s’est particulièrement impliquée lors de la dernière mandature sur ce sujet du travail, coprésidant un groupe transpartisan dédié d’une quarantaine de parlementaires au Palais Bourbon.
Elle a également été membre de la Commission des affaires sociales et coprésidente du groupe d’études sur l’économie sociale et solidaire et la responsabilité sociale des entreprises.
Opposé à la réforme de l’assurance chômage
Elle s’est opposée sans ambiguïté à la réforme de l’assurance chômage menée par Gabriel Attal, estimant que « l’urgence » n’était pas de « réformer l’assurance chômage » mais de « rendre les métiers qui ne sont pas attractifs » et de « supprimer les obstacles centraux à l’emploi – formation, transports, logement, garde d’enfants ».
Cette réforme, contestée par l’ensemble des syndicats, avait été suspendue par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal fin juin, au soir du premier tour des législatives. Mais ce sera au nouveau ministre de décider de son sort, sachant que les règles actuelles qui encadrent l’assurance chômage n’ont pour l’instant été prolongées que jusqu’à fin octobre.
Article original publié sur BFMTV.com