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La police malaisienne a annoncé le samedi 21 septembre 2024 que 355 personnes ont été arrêtées au total dans le cadre de son enquête sur Des centaines de cas d’agressions physiques et sexuelles sur des enfants dans des foyers d’accueil en Malaisie.
Liens vers une secte interdite
Le Global Ikhwan Service and Business Holding (GISB) est au coeur des investigations, accusé d’avoir géré des “foyers d’horreur” et d’entretenir des liens avec la secte islamiste interdite Al-Arqam, depuis disparue.
Parmi les personnes arrêtées figurent le PDG du GISB, Nasiruddin Ali, et 30 autres membres du groupe, selon la police malaisienne.
Des raids ont été menés dans des dizaines de lieux différents : centres caritatifs, établissements de santé, commerces, écoles religieuses et résidences privées.
La police avait annoncé l’arrestation de 171 personnes le 11 septembrey compris les professeurs et éducateurs de religion, en plus d’avoir obtenu plus de 402 enfants Après avoir perquisitionné 20 maisons, la police pense qu’il s’agit des enfants des membres du GISB, a déclaré l’inspecteur général Razarudin Husain.
Le GISB avait initialement nié toute accusation de violence et avait même assuré qu’il ne gérait pas les centres concernés dans les États occidentaux de Selangor et de Negeri Sembilan.
Mais Nasiruddin Ali a admis avoir commis des violences sexuelles le 14 septembre. « un ou deux cas de sodomie » dans les foyers, rejetant les allégations d’un système de violence de masse.
« Des horreurs inimaginables »
Selon l’expertise médicale, au moins 13 enfants ont subi des violences sexuelles, a déclaré Razarudin Husain.
Mardi, il a annoncé 96 comptes geléss lié au GISB contenant environ 124 000 dollars (111 000 euros).
Le scandale a alimenté les inquiétudes quant au sort des enfants placés en famille d’accueil et à la réglementation des associations caritatives dans le pays.
L’UNICEF, l’agence des Nations Unies chargée de défendre les droits des enfants, a condamné « Des horreurs inimaginables » vécues par les jeunes victimes.
Ces enfants « auront besoin d’une aide médicale et psychologique à long terme », a commenté jeudi Robert Gass, représentant de l’UNICEF en Malaisie.
La secte Al-Arqam a été dissoute en 1994 en raison de sa doctrine jugée déviante. Le GISB est depuis dans le collimateur des autorités religieuses de ce pays à majorité musulmane.
Les habitants de l’État de Selangor ont déclaré qu’ils surveillaient de près les activités du GISB, affirmant qu’ils restaient « vigilants face à tout fait conduisant à des écarts par rapport aux véritables enseignements islamiques ».
En 2011, le groupe a créé une « Club des épouses obéissantes » et prêtes à satisfaire sexuellement leurs maris pour les empêcher de les tromper.
Selon son site Internet, GISB est une société holding islamique qui exploite des entreprises allant des supermarchés aux restaurants dans plusieurs pays, dont l’Indonésie, le Royaume-Uni et la France.
Avec l’AFP
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