Didier Migaud, ancien député PS, sur la justice : une « manœuvre » qui « ne trompe personne » pour Aurélien Rousseau ; le Syndicat de la magistrature « doute qu’une vision humaniste et progressiste de la justice puisse être mise en avant »
La seule prise venant de la gauche, alors que le président de la République, Emmanuel Macron, prônait un gouvernement de ” rassemblement ” : Didier Migaud devant la justice. Mais l’ancien député socialiste a quitté la politique active depuis 2010. A gauche, certains s’interrogent sur l’impact que pourrait avoir la nomination de ce ministre “divers à gauche” sur l’orientation politique choisie par le gouvernement.
« Nous sommes inquiets d’avoir à la tête de notre ministère qui vient enfin de recevoir des renforts un homme qui prônait l’austérité budgétaire des services publics »estime, auprès de l’Agence France-Presse, le Syndicat des magistrats. « Nous ne connaissons pas son projet de justice, mais au sein d’un tel gouvernement, avec Bruno Retailleau notamment, nous doutons qu’une vision humaniste et progressiste de la justice puisse être portée. »il a ajouté.
« Ce n’est plus une personnalité que l’on peut considérer comme de gauche », estime, pour sa part, l’ancien président François Hollande, dimanche, sur France Bleu Limousin. « Il a depuis longtemps abandonné toute affiliation avec le Parti socialiste et la gauche. »ajoute l’ancien chef du Parti socialiste.
L’ancien ministre macroniste Aurélien Rousseau dénonce pour sa part une « manœuvre assez facile » Pour « donner le sentiment qu’il existe une gauche diverse. » ” Cela ne trompe personne, cela ne changera pas la politique et la direction choisies par ce gouvernement”, il croit.