« Frédo » se gratte la tête comme pour mieux fouiller dans sa mémoire. Vu l’endroit où est plantée sa tente, à l’aplomb du périphérique, entre l’université Paris-Dauphine et le bois de Boulogne, le tueur est peut-être passé devant chez lui. Le tueur ou la victime. Ou même les deux. « Montre-moi encore la photo de la jeune femme », demande-t-il ce dimanche matin. Le SDF se concentre sur le sourire radieux de Philippine. En vain.
Le visage de l’étudiante est encore placardé un peu partout entre la porte Dauphine et la porte de la Muette, à Paris (XVIe arrondissement). Une cinquantaine de proches de cette étudiante de 19 ans avaient placardé des dizaines d’avis de disparition lors d’une recherche. C’était avant que le corps de la jeune femme ne soit retrouvé en grande partie enfoui entre deux chemins boisés, à proximité d’un sentier de randonnée, à une centaine de mètres de l’université. C’était samedi, vers 16h50. Une découverte survenue 28 heures après le dernier signe de vie donné par la victime, qui déjeunait vendredi à la cantine de son établissement.