AAprès sept ans à Bercy, Bruno Le Maire cède sa place à Antoine Armand, le nouveau ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, dimanche 22 septembre, au lendemain de l’annonce du gouvernement de Michel Barnier. Cette passation de pouvoir a été pour lui l’occasion de revenir sur son bilan au « ministère des possibles », évoquant notamment la baisse du chômage, les ouvertures d’usines et la forte attractivité de la France en Europe.
Par ailleurs, dans son bilan, “il n’y a pas d’augmentation d’impôts, car j’ai refusé, depuis sept ans, cette solution de facilité”, tacle Bruno Le Maire, tandis que son successeur n’exclut pas d’office “certains prélèvements exceptionnels et ciblés”. Son action est toutefois ternie par le dérapage des finances publiques : “Il y a beaucoup de pouvoir dans ces murs, mais pas de pouvoir magique. Il n’y a pas de recette miracle pour redresser nos comptes publics”, prévient-il.
Enfin, avant de remettre définitivement les clés à son successeur, Bruno La Maire a offert au député un makila, à la fois bâton de marche et arme de défense traditionnelle basque, pour « l’aider à franchir les cols et affronter les nombreux dangers qu’il rencontrera sur sa route ».
Souveraineté, salaires décents et climat
C’était au tour d’Antoine Armand de prendre la parole, nouveau ministre de l’Economie à seulement 33 ans. S’estimant “chanceux d’hériter d’un tel bilan”, il a félicité son prédécesseur, même si l’élu a assuré qu’il “mesure l’ampleur des défis” qui l’attendent, comme le “combat pour des finances publiques plus robustes”.À LIRE AUSSI Agnès Pannier-Runacher, le bulldozer anti-crise
Parmi les grandes lignes directrices de son action, Antoine Armand évoque la poursuite du « combat pour la souveraineté alimentaire, énergétique, industrielle, technologique et numérique » du pays et l’instauration de salaires décents « pour tous les Français qui travaillent ». Autre priorité affichée : le défi de l’urgence climatique. « Nous devons faire émerger un modèle qui allie croissance, réduction des émissions et protection de la biodiversité. Ce sera notre cap », insiste-t-il.