24 heures après l’annonce des ministres qui composent son gouvernement, le Premier ministre était l’invité du journal de 20 heures sur France 2, dimanche 22 septembre.
Soucieux de « créer une atmosphère avec l’équipe gouvernementale qui permette à toutes les initiatives, à toutes les énergies de s’exprimer », le nouveau Premier ministre est revenu sur quelques dossiers brûlants, alors qu’il vient d’annoncer, ce week-end, la composition de son gouvernement. Michel Barnier, qui n’a pas « roulé par terre » pour s’installer à Matignon, a rappelé que la France « se trouve dans une situation très grave ».
« Nous ne cohabitons pas »
« J’ai essayé de construire une base, la plus importante à l’Assemblée nationale, et c’est le cas. Mais cette base restera ouverte », assure Michel Barnier. Le nouveau Premier ministre confirme ce qui semble évident au vu de la composition du gouvernement : « ce n’est pas une cohabitation », mais « il faut être très clair, a-t-il dit, le président préside et le gouvernement gouverne ». Et il a ajouté que « l’essentiel de la base parlementaire qui accompagne le gouvernement est composé pour beaucoup des personnalités qui ont accompagné le gouvernement depuis sept ans ».
PMA, IVG, mariage pour tous, droits LGBT…
L’ancien Premier ministre Gabriel Attal s’est inquiété dimanche, lors d’une réunion de groupe de députés macronistes, de la nomination de ministres conservateurs, opposés à l’époque notamment au mariage pour tous. Michel Barnier a tenté d’éteindre la polémique. “Il n’y a aucune ambiguïté sur les grandes lois de liberté et de progrès social”, a-t-il tenté de rassurer, précisant que le mariage pour tous ou la PMA “seront pleinement” protégés.
Un gouvernement qui penche vers la droite.
Parmi les 17 ministres titulaires, on compte 7 Ensemble pour la République, 3 LR, 2 DVD, 2 MoDem, 1 DVG, 1 Horizons et 1 Liot.
L’exemple européen : « nous ferons des compromis »
C’est probablement le mot qui accompagnera son bail à Matignon : compromis. Interrogé par Laurent Delahousse sur l’absence de majorité qui pourrait freiner ses ambitions, Michel Barnier a confirmé qu’il faudra “faire des compromis”, pointant l’exemple de Bruxelles : “cette culture du compromis, quand j’ai réuni les 27 pays européens lors des négociations du Brexit, ce n’est pas la culture du compromis”.
Pas d’augmentation d’impôts mais…
Les macronistes, emmenés par Gabriel Attal et Gérald Darmanin, en ont fait un casus belli : hors de question de soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts des Français. Le Premier ministre a répondu : « Non, je ne vais pas augmenter encore les impôts de tous les Français, ni des plus pauvres, ni des gens qui travaillent, ni des classes moyennes. Mais je ne peux pas exclure les plus riches, les plus fortunés, de l’effort national de redressement. »
Il a précisé que ce dernier participerait “à l’effort national”, évoquant notamment le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF).
Gouvernement Barnier : Darrieussecq, Retailleau, Lecornu, Dati… Voici la liste complète des 39 ministres
Barnier veut «améliorer» la réforme des retraites
C’est l’une des réformes les plus clivantes de ces dernières années. Et le nouveau gouvernement n’échappera pas au débat sur la réforme des retraites. Michel Barnier a été bref sur le sujet. Sans entrer dans les détails, il s’est montré ouvert au dialogue. « Je veux améliorer cette réforme avec les partenaires sociaux », a-t-il confirmé.
Calendrier, grands enjeux… Qu’attend le gouvernement Barnier ?
La question brûlante du conflit israélo-palestinien
Interrogé sur France 2 sur la situation au Moyen-Orient, le Premier ministre a affirmé que “la question de la sécurité d’Israël n’est pas négociable”, tout en exprimant la nécessité de “trouver un moyen d’arrêter cette escalade. Il faudra, lorsque l’escalade aura réellement cessé, offrir la perspective d’un Etat palestinien au peuple palestinien”.
Malik Kebour
24 heures après l’annonce des ministres qui composent son gouvernement, le Premier ministre était l’invité du journal de 20 heures sur France 2, dimanche 22 septembre.
Soucieux de « créer une atmosphère avec l’équipe gouvernementale qui permette à toutes les initiatives, à toutes les énergies de s’exprimer », le nouveau Premier ministre est revenu sur quelques dossiers brûlants, alors qu’il vient d’annoncer, ce week-end, la composition de son gouvernement. Michel Barnier, qui n’a pas « roulé par terre » pour s’installer à Matignon, a rappelé que la France « se trouve dans une situation très grave ».
« Nous ne cohabitons pas »
« J’ai essayé de construire une base, la plus importante à l’Assemblée nationale, et c’est le cas. Mais cette base restera ouverte », assure Michel Barnier. Le nouveau Premier ministre confirme ce qui semble évident au vu de la composition du gouvernement : « ce n’est pas une cohabitation », mais « il faut être très clair, a-t-il dit, le président préside et le gouvernement gouverne ». Et il a ajouté que « l’essentiel de la base parlementaire qui accompagne le gouvernement est composé pour beaucoup des personnalités qui ont accompagné le gouvernement depuis sept ans ».
PMA, IVG, mariage pour tous, droits LGBT…
L’ancien Premier ministre Gabriel Attal s’est inquiété dimanche, lors d’une réunion de groupe de députés macronistes, de la nomination de ministres conservateurs, opposés à l’époque notamment au mariage pour tous. Michel Barnier a tenté d’éteindre la polémique. “Il n’y a aucune ambiguïté sur les grandes lois de liberté et de progrès social”, a-t-il tenté de rassurer, précisant que le mariage pour tous ou la PMA “seront pleinement” protégés.
Un gouvernement qui penche vers la droite.
Parmi les 17 ministres titulaires, on compte 7 Ensemble pour la République, 3 LR, 2 DVD, 2 MoDem, 1 DVG, 1 Horizons et 1 Liot.
L’exemple européen : « nous ferons des compromis »
C’est probablement le mot qui accompagnera son bail à Matignon : compromis. Interrogé par Laurent Delahousse sur l’absence de majorité qui pourrait freiner ses ambitions, Michel Barnier a confirmé qu’il faudra “faire des compromis”, pointant l’exemple de Bruxelles : “cette culture du compromis, quand j’ai réuni les 27 pays européens lors des négociations du Brexit, ce n’est pas la culture du compromis”.
Pas d’augmentation d’impôts mais…
Les macronistes, emmenés par Gabriel Attal et Gérald Darmanin, en ont fait un casus belli : hors de question de soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts des Français. Le Premier ministre a répondu : « Non, je ne vais pas augmenter encore les impôts de tous les Français, ni des plus pauvres, ni des gens qui travaillent, ni des classes moyennes. Mais je ne peux pas exclure les plus riches, les plus fortunés, de l’effort national de redressement. »
Il a précisé que ce dernier participerait “à l’effort national”, évoquant notamment le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF).
Gouvernement Barnier : Darrieussecq, Retailleau, Lecornu, Dati… Voici la liste complète des 39 ministres
Barnier veut «améliorer» la réforme des retraites
C’est l’une des réformes les plus clivantes de ces dernières années. Et le nouveau gouvernement n’échappera pas au débat sur la réforme des retraites. Michel Barnier a été bref sur le sujet. Sans entrer dans les détails, il s’est montré ouvert au dialogue. « Je veux améliorer cette réforme avec les partenaires sociaux », a-t-il confirmé.
Calendrier, grands enjeux… Qu’attend le gouvernement Barnier ?
La question brûlante du conflit israélo-palestinien
Interrogé sur France 2 sur la situation au Moyen-Orient, le Premier ministre a affirmé que “la question de la sécurité d’Israël n’est pas négociable”, tout en exprimant la nécessité de “trouver un moyen d’arrêter cette escalade. Il faudra, lorsque l’escalade aura réellement cessé, offrir la perspective d’un Etat palestinien au peuple palestinien”.
Malik Kebour