De faux courtiers utilisent les rĂ©seaux sociaux ou les e-mails pour proposer des offres de prĂȘt trĂšs attractives mais totalement malhonnĂȘtes. Les autoritĂ©s mettent en garde contre la prolifĂ©ration de ces arnaques.
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Une publicitĂ© pour un site de comparaison de crĂ©dits vous tape dans l’Ćil sur les rĂ©seaux sociaux. Vous cliquez sur le lien, le site est classique et rassurant : il y a mĂȘme un onglet qui prĂ©cise que vos donnĂ©es sont protĂ©gĂ©es. Ou alors, vous recevez un mail d’un soi-disant courtier qui vous propose de racheter votre crĂ©dit. Ăa tombe bien, vous venez de faire des travaux d’isolation. La promesse est engageante : peu de formalitĂ©s et un taux avantageux. Vous prenez contact. Mais c’est trop beau pour ĂȘtre vrai.
Ce type d’arnaque est en augmentation selon l’AutoritĂ© de contrĂŽle prudentiel et de rĂ©solution (ACPR), chargĂ©e de surveiller les banques et les assurances. Elle a identifiĂ© deux mĂ©canismes. Soit l’arnaqueur, qui se fait passer pour un courtier, vous demande de verser un dĂ©pĂŽt de garantie lorsqu’il s’agit d’un prĂȘt. Soit vous devez rembourser le premier prĂȘt, dans le cadre d’un rachat de crĂ©dit. Mais dans les deux cas, au final, c’est le faux courtier, l’arnaqueur, qui rĂ©cupĂšre l’argent et vous qui en payez le prix. Les dommages causĂ©s par ces arnaques aux faux crĂ©dits s’Ă©lĂšvent Ă 12 000 euros, en moyenne et parfois jusqu’Ă 90 000 euros.
Il faut savoir quâun vrai courtier nâa pas le droit de recevoir de lâargent en son nom, ni sur un compte Ă lâĂ©tranger. Mais il faut surtout prendre son temps, câest essentiel. Il nây a jamais dâurgence Ă souscrire, au contraire. Une promotion valable quelques heures ou quelques jours devrait plutĂŽt vous faire tiquer.
Prendre le temps de le faire permet aussi de regarder attentivement l’email ou le site vers lequel on vous renvoie. MĂȘme s’il semble provenir d’une banque bien implantĂ©e, essayez de voir si les liens fonctionnent, s’il n’y a pas de fautes d’orthographe et donc, si vous n’avez pas affaire Ă un faux site.
Autre conseil, pour ĂȘtre sĂ»r que votre interlocuteur est bien employĂ© par l’entreprise qu’il prĂ©tend reprĂ©senter. Oubliez le numĂ©ro qu’il vous a donnĂ©, recherchez vous-mĂȘme les coordonnĂ©es de la banque sur internet, et tentez de le contacter par ce canal plus officiel. Vous pouvez aussi consulter la liste noire mise en ligne par les autoritĂ©s. Elle recense les sites et les emails d’arnaqueurs dĂ©jĂ identifiĂ©s.
Si vous avez payĂ©, vous pouvez essayer de rĂ©cupĂ©rer votre argent dans les 24 heures suivant le paiement, mais c’est difficile. C’est pourquoi les autoritĂ©s mettent l’accent sur la prĂ©vention et vous invitent Ă©galement Ă dĂ©poser une plainte.