« C’est super qu’on ait gagné ! J’ai senti que quelque chose se passait » s’est réjoui le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, après la victoire de son parti aux élections régionales du Brandebourg, le 22 septembre. Une déclaration qui laisse la presse allemande relativement perplexe, tant elle semble déconnectée de la réalité.
Avec un peu plus de 30% des voix, le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) a bel et bien remporté le scrutin. Mais il est talonné par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), d’extrême droite, créditée d’un peu plus de 29% des voix, dans un Etat considéré comme le bastion privilégié du SPD depuis la réunification.
Et surtout, son succès relatif ne peut être attribué à Olaf Scholz, même s’il a été élu à Potsdam. C’est une victoire acquise « non pas avec l’aide du chancelier, mais malgré, ou même grâce à, l’éloignement par rapport à Scholz », estime l’hebdomadaire progressif Le temps.
La victoire d’un « anti-Scholz »
« Le grand gagnant et le grand perdant de cette élection appartiennent au même partisouligne Le miroir. Le premier s’appelle Dietmar Woidke (ministre-président sortant du Brandebourg et chef des sociaux-démocrates du Land), le second n’est autre qu’Olaf Scholz. Durant la campagne, ce dernier a failli être déclaré “persona non grata” par le SPD du Brandebourg, souligne le titre centriste.