Au Niger, les autorités ont annoncé il y a quelques jours la création du Centre culturel Moustapha Alassane du Niger, du nom d’un réalisateur nigérien décédé en 2015 à Ouagadougou. Pendant plus de 60 ans et jusqu’en juin dernier, le Centre culturel était franco-nigérian et portait le nom de Jean Rouch, réalisateur et ethnographe français.
Affirmation de la souveraineté nigérienne ? Réécriture d’une partie de l’histoire culturelle du pays ? Le choix de rebaptiser le centre culturel franco-nigérian suscite des interrogations à Niamey. Un changement de nom qui suscite le débat “, titre le journal nigérien L’enquêteur. La souveraineté culturelle est essentielle, affirme le journal, mais elle ne doit pas effacer des personnalités qui ont œuvré à la valorisation du patrimoine nigérien. A l’image de Jean Rouch, cinéaste et ethnologue français qui a sillonné l’Afrique et amoureux du Niger, où il a longtemps travaillé.
C’est son nom que porte le Centre culturel franco-nigérian, une institution de plus de soixante ans qui a cessé de fonctionner comme établissement binational fin juin, une décision qui intervient au moment où les relations franco-nigériane sont au plus bas, depuis le coup d’Etat de l’an dernier.
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