FRANCE – La préfecture de la Martinique a annoncé, lundi 23 septembre, la prolongation du couvre-feu partiel en vigueur depuis le 18 septembre jusqu’à jeudi et a précisé qu’elle l’étendrait au quartier populaire de Sainte-Thérèse, épicentre des violences urbaines sur cette île des Caraïbes.
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« Afin de favoriser le retour au calme et à la tranquillité dans le secteur de Sainte-Thérèse, le préfet a reconduit l’arrêté de couvre-feu qu’il avait pris la semaine dernière en le prolongeant. » à ce quartier de Fort-de-France, a indiqué la préfecture dans un communiqué.
« Cette interdiction relative temporaire » Des restrictions de déplacements s’appliqueront de 21h30 à 5h du matin dans certains quartiers de la capitale de la Martinique et de la commune voisine du Lamentin, du lundi au jeudi matin.
Fin de semaine ” calme “
Plus tôt dans la journée, la préfecture avait décrit le week-end écoulé comme « Le calme règne partout en Martinique »après plusieurs jours de violences urbaines, notamment dans le secteur Sainte-Thérèse.
Ces violences ont touché plusieurs communes de l’île dans un contexte de mobilisation contre la vie chère depuis début septembre. Les forces de l’ordre ont été la cible de tirs à balles réelles. « A la demande du Préfet de la Martinique, un important dispositif sécuritaire a été déployé samedi et dimanche »la préfecture a précisé.
La huitième compagnie républicaine de sécurité (CRS), unité d’élite spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines créée en 2021, a été envoyée en Martinique samedi soir.
Manifestations interdites dans plusieurs communes
LE « manifestations de protestation » Les ventes non déclarées avaient également été interdites pendant le week-end dans plusieurs communes de Martinique. Cette mesure n’a pas été reconduite. Le préfet a pris d’autres interdictions, dont une interdisant la vente d’essence aux particuliers, ou encore l’achat et la vente de produits explosifs. Ces interdictions courent jusqu’au 31 décembre. « Lundi 30 septembre 2024 à 18h00 ».
Lundi, l’avenue Maurice Bishop – artère principale du quartier Sainte-Thérèse – théâtre d’affrontements depuis plusieurs jours entre des groupes d’individus et les forces de l’ordre, avait été dégagée, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les barrages dressés ont été enlevés par plusieurs camions déployés sur cette route.
Plusieurs carcasses de véhicules calcinés étaient encore visibles lundi après-midi sur le bord de la route dans le même secteur. Le préfet, Jean-Christophe Bouvier, doit donner une conférence de presse mardi à 10 heures, heure locale (16 heures en France).
Couvre-feu en Guadeloupe
Par ailleurs, le préfet de la Guadeloupe a annoncé lundi le couvre-feu pour les mineurs dans sept secteurs de l’île pour « limiter la délinquance juvénile » à cause de « violences urbaines » depuis le 18 septembre. Selon des sources concordantes, aucune revendication n’entoure ces violences urbaines.
Cette mesure, en vigueur de 22 heures à 5 heures du matin, heure locale, s’applique « les secteurs Boucan et Bébel à Sainte-Rose ; les quartiers Poucet et Mare-Gaillard à Gosier ; les quartiers Lauricisque et Changy à Pointe-à-Pitre ; le quartier Boisripeaux aux Abymes » dès lundi soir, a détaillé le préfet Xavier Lefort dans un communiqué.
Depuis « Dans la nuit du 18 septembre, la Guadeloupe a connu des troubles à l’ordre public »précise l’arrêté préfectoral, précisant que « barricades, barrages routiers, radars incendiés ». De plus, « Lors de ces violences, les forces de sécurité intérieure ont été victimes de jets de pierres et de cocktails Molotov »selon la préfecture.
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