Dix ans plus tard, Aloïs Chassot s’étonne encore : « Quand nous sommes arrivés à la mairie en 2014, la ville de Chambéry était assez proche de zéro en matière de numérique. » Celui qui était à l’époque maire adjoint (LR) s’est alors emparé du sujet, a équipé les écoles de la cité savoyarde de soixante mille habitants et s’est lancé dans la création d’un réseau de collecte de données numériques sur tout le territoire. Il a ainsi voulu ouvrir le champ des possibles : mesurer, en vue de l’améliorer, la qualité de l’air à différents endroits ; déclencher une tournée du camion poubelle en fonction de la quantité de déchets déjà collectés… « Jusqu’en 2018, un agent du service des eaux se déplaçait en scooter dans la ville pour remonter les données collectées par des capteurs numériques, ce qui permettait aux habitants de recevoir une facture deux fois par an. », plaisante-t-il. Aujourd’hui, la collecte de données se fait à distance.
En 2020, à l’arrivée de la gauche au pouvoir, le député Benjamin Louis reprend le flambeau, sans balayer le travail déjà accompli mais avec d’autres priorités. Sa feuille de route comporte cinq objectifs : le numérique doit être d’intérêt général, inclusif, social, respectueux de l’environnement et soutenir l’économie locale. Sous sa houlette, l’espace jeunesse du quartier prioritaire des Hauts-de-Chambéry, La Dynamo, est devenu une véritable ruche du numérique. Dix agents de la ville y travaillent (dont des alternants et des services civiques), pour dix-huit mille visites par an, selon la coordinatrice, Elsa Chapelle. L’antenne locale de l’école numérique du Simplon y est installée, et des ateliers plus accessibles sont proposés aux seniors et aux plus jeunes. Enfin, un FabLab accueille les jeunes en décrochage scolaire. « Nous voulons leur redonner le goût de faire, et qu’ils voient qu’avec le numérique il est possible de faire des choses différentes »qu’il s’agisse d’objets du quotidien ou de n’importe quelle invention, explique M. Louis.
Dynamo est un “camp de base”avec un budget de fonctionnement de 30 000 euros par an depuis 2023, mais l’objectif est de toucher le plus grand nombre de résidents possible et donc « Briller sur toute la ville »assure l’élu. Quatre conseillers du tiers-lieu proposent leur aide numérique dans différents quartiers de la commune. Une borne, en cours de test dans une mairie annexe, permet également aux habitants d’effectuer toutes les démarches qui leur sont utiles, de l’achat de vignettes fiscales aux mises à jour auprès de France Travail. « Nous n’avons pas le choix, c’est urgent », assure Benjamin Louis. Le numérique reste préoccupant, il faut aider les utilisateurs à se l’approprier. Y compris les agents de la ville : « Nous devons les acculturer au numérique et les aider à transformer leur façon de travailler. »
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Dix ans plus tard, Aloïs Chassot s’étonne encore : « Quand nous sommes arrivés à la mairie en 2014, la ville de Chambéry était assez proche de zéro en matière de numérique. » Celui qui était à l’époque maire adjoint (LR) s’est alors emparé du sujet, a équipé les écoles de la cité savoyarde de soixante mille habitants et s’est lancé dans la création d’un réseau de collecte de données numériques sur tout le territoire. Il a ainsi voulu ouvrir le champ des possibles : mesurer, en vue de l’améliorer, la qualité de l’air à différents endroits ; déclencher une tournée du camion poubelle en fonction de la quantité de déchets déjà collectés… « Jusqu’en 2018, un agent du service des eaux se déplaçait en scooter dans la ville pour remonter les données collectées par des capteurs numériques, ce qui permettait aux habitants de recevoir une facture deux fois par an. », plaisante-t-il. Aujourd’hui, la collecte de données se fait à distance.
En 2020, à l’arrivée de la gauche au pouvoir, le député Benjamin Louis reprend le flambeau, sans balayer le travail déjà accompli mais avec d’autres priorités. Sa feuille de route comporte cinq objectifs : le numérique doit être d’intérêt général, inclusif, social, respectueux de l’environnement et soutenir l’économie locale. Sous sa houlette, l’espace jeunesse du quartier prioritaire des Hauts-de-Chambéry, La Dynamo, est devenu une véritable ruche du numérique. Dix agents de la ville y travaillent (dont des alternants et des services civiques), pour dix-huit mille visites par an, selon la coordinatrice, Elsa Chapelle. L’antenne locale de l’école numérique du Simplon y est installée, et des ateliers plus accessibles sont proposés aux seniors et aux plus jeunes. Enfin, un FabLab accueille les jeunes en décrochage scolaire. « Nous voulons leur redonner le goût de faire, et qu’ils voient qu’avec le numérique il est possible de faire des choses différentes »qu’il s’agisse d’objets du quotidien ou de n’importe quelle invention, explique M. Louis.
Dynamo est un “camp de base”avec un budget de fonctionnement de 30 000 euros par an depuis 2023, mais l’objectif est de toucher le plus grand nombre de résidents possible et donc « Briller sur toute la ville »assure l’élu. Quatre conseillers du tiers-lieu proposent leur aide numérique dans différents quartiers de la commune. Une borne, en cours de test dans une mairie annexe, permet également aux habitants d’effectuer toutes les démarches qui leur sont utiles, de l’achat de vignettes fiscales aux mises à jour auprès de France Travail. « Nous n’avons pas le choix, c’est urgent », assure Benjamin Louis. Le numérique reste préoccupant, il faut aider les utilisateurs à se l’approprier. Y compris les agents de la ville : « Nous devons les acculturer au numérique et les aider à transformer leur façon de travailler. »
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