Une attaque de frelons asiatiques a coûté la vie à une femme de 77 ans. Le drame a eu lieu lundi 23 septembre à Pleudihen-sur-Rance, dans les Côtes-d’Armor. Quatre autres personnes ont dû être hospitalisées à Dinan. Selon Ouest-France, trois d’entre elles ont pu regagner leur domicile lundi soir tandis qu’une reste “sous surveillance”.
Les victimes faisaient partie d’un groupe de randonneurs d’une vingtaine de membres sur un sentier forestier. Au même endroit, un autre promeneur avait été attaqué par des frelons asiatiques trois jours plus tôt, nous apprend France Bleu Armorique.
« S’il y avait eu un panneau, la personne n’aurait pas pris ce chemin »
Vendredi 20 septembre, vers 15 heures, Laurence, qui habite à Pleudihen, se lance sur le chemin pour aller se promener. C’est d’abord “un bruit” qui l’interpelle avant qu’elle ne sente “une grosse bête”.
“J’ai eu peur, j’ai tout fait pour le chasser. Alors que je le chassais, j’en ai senti un autre arriver”, a-t-elle raconté à France Bleu Armorique.
Laurence comprend alors qu’elle est attaquée par des frelons asiatiques. « Ils me suivaient. J’étais tellement brusque et agressive dans mes mouvements que, peut-être, ça les a excités », estime la Bretonne. « J’ai baissé la tête, je ne voulais surtout pas être piquée au visage. »
Cela n’a pas marché car elle a été piquée une dizaine de fois à la tête. Laurence a aussi été touchée “aux épaules, aux fesses, aux jambes, à un pied. Malgré mon jean, il y en a même sur des parties plus intimes. Mon corps me démange partout et j’ai encore mal à la tête”, constate-t-elle trois jours après avoir été agressée.
Un de ses voisins, alerté par les cris, a appelé les pompiers. La victime a été conduite aux urgences de l’hôpital de Dinan où elle a reçu un traitement à la cortisone. Elle n’y est restée que quelques heures et est rentrée chez elle le soir même.
À son retour, elle a posté un message sur le groupe Facebook de la ville pour prévenir ses voisins. Mais elle n’a pas pu contacter les autorités. « Vendredi après-midi, j’étais aux urgences, je n’ai pas pu appeler la mairie. J’ai essayé samedi matin, mais c’était fermé, je ne savais pas. Je suis désolée. S’il y avait eu un panneau, la personne n’aurait pas pris ce chemin », regrette-t-elle.
Selon France Bleu Armorique, le nid a été signalé à la mairie lundi matin, mais le groupe de randonneurs était déjà sur le sentier. Depuis l’incident mortel, le sentier est fermé depuis plusieurs jours.
Article original publié sur BFMTV.com