L’ONG de protection des consommateurs rĂ©clame la nomination rapide d’un juge d’instruction.
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L’ONG de protection des consommateurs Foodwatch va dĂ©poser deux nouvelles plaintes contre NestlĂ© et le groupe Alma dans l’affaire de l’eau en bouteille traitĂ©e illĂ©galement, rapportent franceinfo et Le monde. Il y a quelques jours, l’entreprise NestlĂ© avait toutefois conclu un accord avec la justice pour mettre fin aux enquĂŞtes en cours.
Le 30 janvier, une enquĂŞte de la cellule d’investigation de Radio France et du journal Le monde L’enquĂŞte a rĂ©vĂ©lĂ© que NestlĂ© et d’autres fabricants avaient cachĂ© au public que l’eau qu’ils pompaient Ă©tait contaminĂ©e. Pour continuer Ă l’embouteiller, ils ont utilisĂ© des systèmes de purification interdits. Trente pour cent des marques d’eau en bouteille sont concernĂ©es, selon l’enquĂŞte.
Alors que le tribunal d’Epinal annonçait il y a quelques jours la signature d’une CJIP, une convention judiciaire d’intĂ©rĂŞt public, permettant Ă NestlĂ© d’Ă©chapper Ă un Ă©ventuel procès en Ă©change du paiement d’une amende de 2 millions d’euros, Foodwatch, qui avait dĂ©jĂ portĂ© plainte après que l’affaire ait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par la cellule d’enquĂŞte de Radio France et par le journal Le monde En janvier dernier, elle a demandĂ© la nomination rapide d’un juge d’instruction.
Ces deux nouvelles plaintes, avec constitution de partie civile cette fois, seront dĂ©posĂ©es mercredi auprès du tribunal judiciaire de Paris, pour faire la lumière sur la responsabilitĂ© des industriels mais aussi sur le manque de transparence de l’Etat dans cette affaire. En effet, comme rĂ©vĂ©lĂ© en janvier dernier par Radio France, le gouvernement avait Ă©tĂ© informĂ© de la supercherie par l’entreprise NestlĂ© elle-mĂŞme, dès 2021, lors d’une rĂ©union confidentielle Ă Bercy.
Après avoir jouĂ© le jeu de la nĂ©gociation avec l’industriel, le gouvernement a ensuite accordĂ©, dĂ©but 2023, Ă la multinationale, la possibilitĂ© d’utiliser des microfiltres interdits par la rĂ©glementation sur les eaux minĂ©rales naturelles. Et ce, contre l’avis de ses administrations, notamment de l’Agence de sĂ©curitĂ© alimentaire.
L’ONG, qui prĂ©tend avoir « a refusĂ© l’argent de NestlĂ© », « ne peut se rĂ©soudre Ă enterrer l’affaire de fraude massive qui touche le monde entier depuis des dĂ©cennies, et notamment le cĂ©lèbre Perrier ». D’autant plus que l’accord financier signĂ© entre NestlĂ© et la justice n’éteint pas la possibilitĂ© de nouvelles actions judiciaires.