Tribunal correctionnel du Vaucluse, ce mercredi, leçon de consentement numéro neuf. « Désolé, mes questions vont sembler se répéter, mais je dois les poser à tout le monde », commence le président Roger Arata. Face à lui, le dos courbé sur le bureau, Husamettin D. L’homme de 43 ans, marié et père de famille, est l’un des 50 co-accusés de Dominique Pelicot à être venus à Mazan (Vaucluse) profiter de sa femme assommée par des anxiolytiques.
“Vous admettez que le consentement d’une partenaire sexuelle est fondamental ? Je suis d’accord avec vous. A-t-elle pu donner son consentement ce jour-là ? Non, Monsieur le Président.” Tout cela serait clair – et le procès moins laborieux – si Husamettin D. s’en tenait à ces réponses qui, en elles-mêmes, caractérisent le viol collectif pour lequel il est jugé.