Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi 26 septembre que l’armée poursuivrait son combat contre le Hezbollah “avec toute la force nécessaire”, alors que son gouvernement n’a pas répondu à “la proposition américano-française” d’une trêve de 21 jours dans les combats entre Israël et le Hezbollah.
“Il s’agit d’une proposition franco-américaine à laquelle le Premier ministre n’a même pas répondu”, a indiqué le bureau de Benjamin Netanyahu dans un communiqué, ajoutant qu’il avait ordonné à l’armée de “continuer à se battre avec toute la force nécessaire”.
« Écraser le Hezbollah »
Mercredi, les Etats-Unis et la France, rejoints par des pays européens, occidentaux et arabes, ont appelé à un “cessez-le-feu immédiat de 21 jours” au Liban, où l’escalade militaire entre le Hezbollah et Israël menace d’embraser la région.
De même, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, allié d’extrême droite clé de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a également rejeté toute idée de cessez-le-feu avec le Hezbollah libanais après l’appel international à une trêve parrainé par Paris et Washington.
« La campagne (militaire) dans le nord doit se terminer d’une seule manière : l’écrasement du Hezbollah et l’élimination de sa capacité à nuire au peuple du nord » d’Israël, a écrit Bezalel Smotrich sur X.
« Il ne faut pas laisser à l’ennemi le temps de se remettre des coups violents qu’il a reçus et de se réorganiser pour continuer la guerre après 21 jours », a-t-il poursuivi.
“La reddition du Hezbollah ou la guerre. C’est la seule façon de ramener les gens du nord et la sécurité dans cette région et dans tout le pays”, a ajouté le ministre israélien des Finances.
Critiques de l’opposition israélienne
Le chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid (centre droit) a estimé de son côté sur X que le gouvernement israélien devrait accepter un cessez-le-feu, “mais seulement pour sept jours afin de ne pas permettre au Hezbollah de reconstituer son état-major et sa chaîne de commandement”.
« Nous n’accepterons aucune proposition qui n’inclut pas le retrait du Hezbollah de notre frontière nord », a-t-il ajouté.
Depuis lundi, les tensions entre Israël et le Hezbollah libanais ne cessent de s’intensifier. Malgré les appels internationaux à la désescalade, l’armée israélienne a déclaré préparer “une possible entrée” au Liban pour frapper le mouvement pro-iranien, attisant les craintes d’une conflagration régionale.
Article original publié sur BFMTV.com