Une centaine de participants se sont affrontés samedi 27 avril à Paris en finale de ce tournoi intergénérationnel qui célèbre la littérature et le sport. Cette épreuve finale a désigné quatre gagnants.
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C’est sous la prestigieuse coupole de l’Institut de France, où est basée l’Académie française, que les finalistes se sont retrouvés. Enfants, adolescents et adultes se sont mesurés à la dictée « sportive » de l’écrivain Erik Orsenna.
Une Réunionnaise de 10 ans récompensée
Confortablement installés dans les fauteuils de velours de l’Institut de France, les candidats entament la dictée. “C’est parti ! Vive la vie ! Le soleil chauffe mais pas trop”, dicte Erik Orsenna. Tous ont été sélectionnés lors d’épreuves régionales organisées à partir de janvier. Ces lauréats s’affrontent dans 4 catégories : élèves du primaire (CM1/CM2), collégiens, lycéens et adultes.
Certains viennent de très loin, comme Roxane Le Gac, originaire de La Réunion. « Pour arriver ici, il faut compter 11,5 heures d’avion. Mais c’est un bel événement, surtout à 10 ans. dit le jeune candidat. Tout aussi motivé, un petit garçon avoue s’être préparé avant de venir. “Hier, j’ai fait une dictée pratique et j’ai découvert un mot : pittoresque” il explique.
Finalement, c’est la jeune réunionnaise qui a remporté la finale dans la catégorie des élèves du primaire. Pour les collégiens, Valentin Muet sélectionné à Brest est l’heureux élu. Les lauréats lycéens et adultes, Sofiane Bouhadi et Sybil Karakoyun, ont passé les épreuves régionales à Montpellier et Saint-Denis.
“L’orthographe est une discipline”
La Grande Dictée du Sport a été initiée dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2024, axée sur la promotion de l’activité physique et sportive. Alors bien sûr, Erik Orsenna s’est amusé à écrire un texte qui fait référence aux Jeux Olympiques et plus précisément à l’une de ses épreuves mythiques, le marathon.
Courir, c’est trop dur ! Et plus c’est long, plus c’est difficile. Puisque la ministre peut nous entendre, j’en profite pour lui dire. Quarante kilomètres, c’est trop. Essayez-le une fois, pour voir. Comparé au marathon, votre tennis est facile ! Même si pour le moment, par miracle, je ne suis pas encore lâché.
Extrait de la dictée, auteur Erik Orsenna
Pour l’académicien, le sport et la littérature ont des points communs. « Qu’est-ce qu’un athlète ? C’est quelqu’un qui utilise des gestes et des attitudes séculaires et qui en même temps invente. C’est exactement comme le langage. il explique.
Une idée partagée par le champion de taekwondo Gwladys Épangue qui a participé au tour final. « L’orthographe est une discipline. Il y a aussi ce goût du challenge. J’ai donc voulu rester sportif dans l’âme et venir ici côtoyer un peu ce qu’il y a de meilleur en France » rapporte le médaillé de bronze aux JO de Pékin en 2008. La dictée, un sport cérébral qui motive tous les esprits.