Lactalis prévoit de réduire de près de 10 % ses achats de lait auprès des producteurs, dans le cadre d’un plan de réduction des exportations à l’étranger. Le gouvernement a promis de réagir.
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Le projet du géant laitier Lactalis (Président, Lactel, Galbani) d’acheter moins de lait aux éleveurs français a ravivé la colère du monde agricole, jeudi 26 septembre. Dans la matinée, Arnaud Rousseau, le patron de la première organisation agricole, la FNSEA , a parlé d’un « explosion pour le secteur laitier » en France, alors que le monde de l’élevage, déjà fragilisé, est menacé par les maladies animales.
« Pour nous, l’enjeu ce matin est de faire en sorte que les producteurs de lait continuent de trouver quelqu’un qui récupère leur lait »a déclaré Arnaud Rousseau sur franceinfo jugeant qu’il était “trop tôt” pour évaluer le nombre de vaches qui pourraient disparaître, alors que le troupeau est déjà en diminution faute de relève. La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), section spécialisée de la FNSEA, a de son côté dénoncé un industriel “sans scrupules” et le désengagement “inacceptable”.
Lactalis, qui revendique le titre de premier groupe laitier mondial, a annoncé mercredi soir la réduction “de l’ordre de 450 millions de litres” sur une collecte annuelle «quelque 5,1 milliards de litres» de lait des éleveurs français, progressivement, de fin 2024 jusqu’en 2030. Cela représente près de 10 % de volume en moins.
Dans un communiqué publié jeudi, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a indiqué qu’elle « déterminé à soutenir les producteurs laitiers français ». Elle estimé « nécessaire que chacun, en amont et en aval, unisse ses efforts et sa volonté pour défendre notre capital productif alimentaire, dans la filière lait comme dans les autres ». « Ce sera ma priorité. J’attends de nos dirigeants industriels le même engagement et la même ambition pour l’agroalimentaire française »a ajouté le ministre.