BENOIT PEYRUCQ / AFP
Peter Cherif lors de son procès le 16 septembre 2024.
TERRORISME – Aucune rĂ©vĂ©lation ni explication. Le djihadiste Peter Cherif a assurĂ© ce jeudi 26 septembre lors de son procès qu’il n’avait pas “aucun rĂ´le jouĂ©” lors de l’attentat de 2015 contre le journal satirique Charlie Hebdo, commis par les frères Kouachi dont il Ă©tait proche, mais a esquivĂ© la plupart des questions devenues plus prĂ©cises.
“Je n’ai jouĂ© aucun rĂ´le” dans cet attentat, a-t-il dĂ©clarĂ© devant la cour d’assises spĂ©ciale de Paris, en rĂ©ponse Ă une question de l’un des deux procureurs gĂ©nĂ©raux.
“Non, je n’ai pas participĂ© Ă la prĂ©paration de ces attentats avec (ChĂ©rif) Kouachi”dit-il alors, ajoutant qu’il n’Ă©tait pas “pas informĂ©” du projet des assaillants, abattus par la police deux jours après la tuerie du 7 janvier 2015. “Je condamne tous les attentats et celui de Charlie Hebdo”dit-il Ă©galement. Un peu plus tĂ´t, il avait assurĂ© ne plus adhĂ©rer Ă l’idĂ©ologie jihadiste.
Peter Cherif se réfugie dans le silence
Mais dès que les questions concernaient son sĂ©jour au YĂ©men entre 2011 et 2018 ou son rĂ´le auprès de son ami d’enfance ChĂ©rif Kouachi, la rĂ©ponse Ă©tait presque toujours la mĂŞme : « Je ne rĂ©pondrai pas Ă votre question. »
Peter Cherif est jugĂ© depuis le 16 septembre pour association de malfaiteurs terroristes entre 2011 et 2018, pĂ©riode de sa prĂ©sence au YĂ©men au sein d’Al-QaĂŻda dans la pĂ©ninsule arabique (Aqpa), qui a revendiquĂ© l’attentat contre Charlie Hebdo.
Ce vĂ©tĂ©ran français du jihad comparaĂ®t Ă©galement pour l’enlèvement en bande organisĂ© en 2011, pendant plus de cinq mois, de trois ressortissants français, membres de l’ONG Triangle GĂ©nĂ©ration Humitaire.
SoupçonnĂ© d’avoir eu un « un rĂ´le central » dans l’attaque
A l’ouverture du procès, il a contestĂ© tous les faits qui lui Ă©taient reprochĂ©s. Mais mardi, il a crĂ©Ă© la surprise en reconnaissant avoir Ă©tĂ© l’un des geĂ´liers des trois humanitaires français. Cet aveu pourrait laisser espĂ©rer aux quelque 200 parties civiles dans cette affaire qu’il livrerait ensuite ses explications sur le volet Charlie Hebdo.
Mercredi, un enquĂŞteur de la Direction gĂ©nĂ©rale de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure (DGSI) a dĂ©voilĂ© « groupe d’indices » nous permettant de conclure qu’il avait jouĂ© un « rĂ´le central dans la prĂ©paration et le conditionnement de ChĂ©rif Kouachi » pour l’attaque du journal.
Peter Cherif est le « seul Français et l’un des rares Occidentaux Ă avoir rĂ©ussi Ă rejoindre les rangs d’Aqpa »une organisation djihadiste “extrĂŞmement fermĂ©”elle a observĂ©.
Peter Chérif nie avoir été lié à Chérif Kouachi
ArrivĂ© dans le pays en mai 2011, cet homme qui avait dĂ©jĂ combattu en Irak pour Al-QaĂŻda en 2004 et Ă©tait donc considĂ©rĂ© comme un « recrue de grande valeur » a Ă©tĂ© chargĂ© par un haut cadre d’AQAP de recruter des candidats pour commettre des attentats en France.
En juillet de la mĂŞme annĂ©e, ChĂ©rif Kouachi, avec qui il a grandi dans le 19e arrondissement de Paris et sur lequel il exerce une certaine “ascendant”arrive Ă©galement au YĂ©men. Au cours de l’enquĂŞte, Peter Cherif a affirmĂ© l’avoir rencontrĂ© “fortuitement” et n’ayant pas Ă©changĂ© plus que cela avec lui, des dĂ©clarations jugĂ©es “pas très crĂ©dible” par la DGSI.
L’accusĂ© a Ă©galement dĂ©clarĂ© qu’il n’avait rien Ă voir avec les contacts de son ami avec AQAP. Or, “on ne dĂ©cide pas du jour au lendemain” rejoindre cette organisation “de son propre grĂ©” et il faut avoir un « animateur »estime l’enquĂŞteur. Selon elle, Peter Cherif occupait alors le poste de « traducteur-interprète » Ă son ami qui a suivi 25 jours d’entraĂ®nement tactique dans un camp.
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Peter Cherif lors de son procès le 16 septembre 2024.
TERRORISME – Aucune rĂ©vĂ©lation ni explication. Le djihadiste Peter Cherif a assurĂ© ce jeudi 26 septembre lors de son procès qu’il n’avait pas “aucun rĂ´le jouĂ©” lors de l’attentat de 2015 contre le journal satirique Charlie Hebdo, commis par les frères Kouachi dont il Ă©tait proche, mais a esquivĂ© la plupart des questions devenues plus prĂ©cises.
“Je n’ai jouĂ© aucun rĂ´le” dans cet attentat, a-t-il dĂ©clarĂ© devant la cour d’assises spĂ©ciale de Paris, en rĂ©ponse Ă une question de l’un des deux procureurs gĂ©nĂ©raux.
“Non, je n’ai pas participĂ© Ă la prĂ©paration de ces attentats avec (ChĂ©rif) Kouachi”dit-il alors, ajoutant qu’il n’Ă©tait pas “pas informĂ©” du projet des assaillants, abattus par la police deux jours après la tuerie du 7 janvier 2015. “Je condamne tous les attentats et celui de Charlie Hebdo”dit-il Ă©galement. Un peu plus tĂ´t, il avait assurĂ© ne plus adhĂ©rer Ă l’idĂ©ologie jihadiste.
Peter Cherif se réfugie dans le silence
Mais dès que les questions concernaient son sĂ©jour au YĂ©men entre 2011 et 2018 ou son rĂ´le auprès de son ami d’enfance ChĂ©rif Kouachi, la rĂ©ponse Ă©tait presque toujours la mĂŞme : « Je ne rĂ©pondrai pas Ă votre question. »
Peter Cherif est jugĂ© depuis le 16 septembre pour association de malfaiteurs terroristes entre 2011 et 2018, pĂ©riode de sa prĂ©sence au YĂ©men au sein d’Al-QaĂŻda dans la pĂ©ninsule arabique (Aqpa), qui a revendiquĂ© l’attentat contre Charlie Hebdo.
Ce vĂ©tĂ©ran français du jihad comparaĂ®t Ă©galement pour l’enlèvement en bande organisĂ© en 2011, pendant plus de cinq mois, de trois ressortissants français, membres de l’ONG Triangle GĂ©nĂ©ration Humitaire.
SoupçonnĂ© d’avoir eu un « un rĂ´le central » dans l’attaque
A l’ouverture du procès, il a contestĂ© tous les faits qui lui Ă©taient reprochĂ©s. Mais mardi, il a crĂ©Ă© la surprise en reconnaissant avoir Ă©tĂ© l’un des geĂ´liers des trois humanitaires français. Cet aveu pourrait laisser espĂ©rer aux quelque 200 parties civiles dans cette affaire qu’il livrerait ensuite ses explications sur le volet Charlie Hebdo.
Mercredi, un enquĂŞteur de la Direction gĂ©nĂ©rale de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure (DGSI) a dĂ©voilĂ© « groupe d’indices » nous permettant de conclure qu’il avait jouĂ© un « rĂ´le central dans la prĂ©paration et le conditionnement de ChĂ©rif Kouachi » pour l’attaque du journal.
Peter Cherif est le « seul Français et l’un des rares Occidentaux Ă avoir rĂ©ussi Ă rejoindre les rangs d’Aqpa »une organisation djihadiste “extrĂŞmement fermĂ©”elle a observĂ©.
Peter Chérif nie avoir été lié à Chérif Kouachi
ArrivĂ© dans le pays en mai 2011, cet homme qui avait dĂ©jĂ combattu en Irak pour Al-QaĂŻda en 2004 et Ă©tait donc considĂ©rĂ© comme un « recrue de grande valeur » a Ă©tĂ© chargĂ© par un haut cadre d’AQAP de recruter des candidats pour commettre des attentats en France.
En juillet de la mĂŞme annĂ©e, ChĂ©rif Kouachi, avec qui il a grandi dans le 19e arrondissement de Paris et sur lequel il exerce une certaine “ascendant”arrive Ă©galement au YĂ©men. Au cours de l’enquĂŞte, Peter Cherif a affirmĂ© l’avoir rencontrĂ© “fortuitement” et n’ayant pas Ă©changĂ© plus que cela avec lui, des dĂ©clarations jugĂ©es “pas très crĂ©dible” par la DGSI.
L’accusĂ© a Ă©galement dĂ©clarĂ© qu’il n’avait rien Ă voir avec les contacts de son ami avec AQAP. Or, “on ne dĂ©cide pas du jour au lendemain” rejoindre cette organisation “de son propre grĂ©” et il faut avoir un « animateur »estime l’enquĂŞteur. Selon elle, Peter Cherif occupait alors le poste de « traducteur-interprète » Ă son ami qui a suivi 25 jours d’entraĂ®nement tactique dans un camp.
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