Reporter de guerre depuis plus de 30 ans pour France 2, Dorothée Olliéric publie “Maman s’en va-en guerre”, pour expliquer à ses enfants son besoin viscéral d’aller couvrir les conflits.
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De la Bosnie au Rwanda, en passant par l’Irak et l’Ukraine, Dorothée Olliéric couvre les zones de guerre pour France 2 depuis plusieurs décennies. La journaliste et grand reporter publie cette fois son histoire dans le livre Maman part en guerre, ma vie de grand reporter, publié le 4 septembre aux Editions du Rocher. Elle s’adresse en premier lieu à ses deux enfants Félix et Castille, âgés respectivement de 22 et 20 ans. “Ma fille vient de finir de lire le livre, explique-t-elle. Je pense que c’est un grand moment d’émotion pour elle. Elle a découvert des passages que je ne racontais pas au retour de mission, comme une simulation d’exécution par exemple. J’ai toujours minimisé les risques lorsque je leur parlais du reportage que je faisais.”
Ses enfants ne lui ont jamais reproché de faire des reportages sur des terrains dangereux. “J’ai toujours fait en sorte que les départs et les retours soient heureux. Depuis qu’ils sont petits, ils me voient partir avec le gilet pare-balles et le casque lourd. De temps en temps, je leur faisais l’essayer”, souligne Dorothée Olliéric. Elle décrit un « un métier passionné » avec« le besoin viscéral d’être là où se passe l’action », mais si certains journalistes, qui couvrent les conflits, avouent avoir du mal à s’en passer, Dorothée Olliéric aime de son côté “revenir d’une vie un peu folle, une vie risquée, à une vie de famille très ordinaire”, où elle peut par exemple accompagner ses enfants lors des sorties scolaires.
Pour Dorothée Olliéric, être reporter de guerre est une vocation. « Très jeune, je suis allé au Chili et j’ai fait une interview avec Augusto Pinochet, alors que je n’étais pas encore journaliste. Puis, arrivé à France 2 pour un stage, j’ai rapidement demandé à rejoindre le service politique international, et j’y suis resté plus de 30 ans maintenant. conclut-elle.