A l’extrême droite, il y a les faits divers qui ne se prêtent pas à la manifestation, et les autres. Très discret sur le procès pour viol de Mazan, le mouvement s’est toutefois jeté sur le meurtre de Philippine, une étudiante retrouvée morte au bois de Boulogne samedi 21, et dont l’assassin présumé, un ressortissant marocain, a depuis été arrêté en Suisse. Loin de se cantonner aux réseaux sociaux, le mouvement appelle à des manifestations partout en France à partir de ce week-end, comme il l’a fait sur d’autres sujets, par exemple sur le meurtre de la jeune Lola en 2022.
Des appels à la « vengeance »
Pendant que le Rassemblement national tire son épée sur le plan politique, tirant de l’affaire un réquisitoire contre l’immigration, les petits groupes radicaux s’apprêtent à descendre dans la rue. Relayé par Le Figarole petit groupe identitaire féminin « Némésis », proche des pires radicaux, a annoncé une manifestation à Paris pour ce dimanche. UN “hommage” aux Philippines avec une apparence très politique : les restes de Génération Identitaire, mouvement dissous en 2021 pour son racisme et ses violences, ont rapidement rejoint l’appel ainsi que « Génération Zemmour », le mouvement de jeunesse de l’ancien candidat à la présidentielle. D’autres appels circulent sur les réseaux du mouvement, à se rassembler à Aix-en-Provence et Bordeaux ce samedi, à Lille ce dimanche, à Angers ce lundi. Pendant ce temps, en ligne, les militants multiplient les appels à “vengeance”.
En décembre 2023, à Paris, un rassemblement similaire avait été organisé en « hommage » au jeune Thomas, assassiné à Crépol dans la Drôme. Il avait même rallié les nervis du GUD, qui avaient eu le luxe de tendre les bras en l’air pendant que les dirigeants du mouvement (et un journaliste de radio) « de tous les droits » Avec l’aimable autorisation de la radio) ont harangué la foule et lancé des diatribes racistes.