Le Point » a demandé à l’écrivaine, membre de l’Académie française, sa définition de l’excellence française.
“JEJusqu’à mon adolescence, je n’étais sensible qu’à la nature, au rythme des vagues, à la nacre d’un coquillage. Je me réjouissais de tant de splendeur et du simple fait de devoir les admirer. C’était gracieux et relaxant.
C’est plus tard, dans mes années d’étudiant à Bordeaux, découvrant les quais, les fontaines, la douceur des façades aux visages sculptés, que m’est venue l’idée d’une harmonie réfléchie, construite, répondant à un idéal. est venu. A peu près à la même époque, je commençais à lire Voltaire et le Prince de Ligne, je sentais que l’élégance de l’architecture qui m’entourait et cette écriture libre, rapide et tranchante correspondaient et répondaient à mes aspirations. . L’esthétique du XVIIIe sièclee siècle – son équilibre entre émotion et intelligence, son attention à la forme, à la perfection des objets – n’a cessé de m’accompagner depuis.
La beauté, pour entrer dans la vie, pour lutter contre l’exil de la maladie et du malheur.
Il ne s’agit pas de nostalgie, mais d’attention dans le sens d’un élargissement de soi, d’une présence complète au quotidien, à ses ressources de bonheur. Ou, plus sérieusement, un comportement de résistance. Un certain style dans l’art de vivre, une légèreté, un je ne sais quoi qui vient aussi de cet esprit français qui n’a jamais cessé de cultiver ce goût de l’excellence que le monde entier ne cesse de saluer lorsqu’il nous regarde, nous (.. .) En savoir plus