LLes mots qui disparaissent. Les mots qui s’envolent. Ils sont absents devant le fracas des bombes et les nuages de cendres qui montent vers le ciel. Un ciel d’un bleu suspect avec, en arrière-plan, des fragments d’objets non identifiés. Il y a les mots blancs, ceux qui annoncent la mort, puis ceux qui prennent des couleurs pour exprimer l’impuissance des braves qui regardent vers le ciel, incapables de rien dire. Ils se regardent, récupèrent leurs affaires et partent vers l’inconnu.
La bêtise de cette population qui, une fois de plus, doit payer pour des crimes qu’elle n’a pas commis. Les souvenirs affluent, comme des soldats mis en réserve. Les souvenirs ne sont plus ennuyeux. Ils viennent au secours du temps et de ses tragédies. Les années ont passé et les bombes…