RAPPORTS – Les larmes de près de 3.000 personnes ont accompagné, ce vendredi, la famille de l’étudiant tué par un sans-papiers marocain.
Dans le Transilien qui quitte la gare Montparnasse ce vendredi midi, un groupe d’étudiants s’entassent dans une voiture, vêtus de noir, certains avec un bouquet de fleurs à la main. Ils ont à peine 20 ans, avec des traits enfantins. ” Et tu as déjà assisté à des funérailles ? », demande-t-on. A leur arrivée à Versailles, ils traversent à la hâte les quelques rues qui les séparent de la cathédrale Saint-Louis et se fondent dans la foule compacte présente sur la place. Ils n’auraient jamais dû être là, rendant hommage à un de leurs camarades de l’université Paris-Dauphine retrouvé mort au bois de Boulogne samedi dernier. Ils n’auraient jamais dû verser ces larmes lorsque le cercueil de Philippine, 19 ans, est sorti du corbillard.
A cet instant, un silence accablant s’installe. Les larmes coulent sur d’innombrables visages anonymes. La famille de Philippine, avec une dignité puissante, accompagne le cercueil de l’étudiant et entre dans la cathédrale…