L’affaire de dopage dans laquelle Jannik Sinner est impliqué depuis plusieurs mois vient de connaître un rebondissement majeur. Alors que l’Italien était au milieu du deuxième tour de l’ATP 500 de Pékin face au Russe Roman Safiullin, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé samedi matin dans un communiqué avoir ” a déposé jeudi un recours auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) dans le cas du joueur de tennis italien Jannik Sinner, qui a été reconnu sans faute ni négligence par un tribunal indépendant de l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) après avoir été testé positif à deux reprises au clostebol, une substance interdite, en mars.
« La conclusion de « l’absence de faute ou de négligence » n’est pas correcte au regard des règles applicables », précise l’AMA, qui “demande une période de suspension d’un à deux ans” pour le numéro 1 mondial, récent vainqueur de l’US Open.
L’AMA ne demande pas l’annulation de ses résultats post-test positifs
Par ailleurs, l’instance “ne demande pas la disqualification d’un résultat, à l’exception de celui qui a déjà été imposé par le tribunal de première instance.” Testé positif lors du tournoi d’Indian Wells, l’Italien avait perdu les points (400) de sa demi-finale en Californie et le prize money (325 000 $). L’AMA ne demande donc pas que ses résultats depuis ses contrôles positifs – notamment les titres à Miami, Cincinnati et l’US Open – soient annulés. “Comme cette affaire est actuellement pendante devant le TAS, l’AMA ne fera aucun autre commentaire pour le moment”, a-t-il ajouté. » conclut l’AMA dans son communiqué.
Jannik Sinner, également vainqueur de l’Open d’Australie en début de saison, a été testé positif deux fois à huit jours d’intervalle : le 10 mars lors du tournoi d’Indian Wells et le 18 mars hors compétition, juste avant le tournoi de Miami. Des traces de clostebol (agent anabolisant) ont été trouvées dans ses urines.
Trois experts reconnus par l’AMA avaient validé la thèse de la contamination
Puis l’Italien de 23 ans, provisoirement suspendu quelques jours suite à ces deux tests positifs, a fait appel, accepté dans les deux cas. Il avait plaidé la contamination par son kiné Giacomo Naldi, ce dernier l’ayant massé alors qu’il soignait une coupure avec un spray qui contenait le produit dopant fourni par son préparateur physique Umberto Ferrara – tous deux ont été évincés du staff Sinner avant l’US Open.
Et un tribunal indépendant, Sport Resolutions, avait disculpé Sinner, et non “pas de faute ni de négligence” de sa part. Sport Résolutions s’est appuyée notamment sur trois experts reconnus par l’AMA : Jean-François Naud, directeur du laboratoire de Montréal, Xavier de la Torre, chef du laboratoire de Rome et David Cowan, ancien directeur du laboratoire de Londres.
Dans son communiqué du 19 août, l’ITIA a indiqué que l’AMA et l’Agence italienne antidopage (NADO Italia) pourraient faire appel de cette décision. Le 10 septembre, l’AMA nous a confirmé que “l’examen” était “en cours” et qu’il était “Il est encore temps (pour faire appel) avant la date limite. Ce que le corps a fait jeudi.