C’était la nouveauté de ce 37e édition de l’épreuve Bauloise. Une course à distances réduites (300 m de natation, 15 km de vélo et 3 km de course à pied), baptisée S Light, parfait pour ceux qui veulent se lancer dans l’aventure du triathlon
» pouvait-on lire sur le site de l’organisation.
A voir les tenues peu académiques de certains participants, les VTT, voire les vélos de ville, que certains d’entre eux roulaient, jusqu’à la brasse adoptée par les retardataires nageurs, le pari était gagné : les amateurs ont bel et bien mordu à l’hameçon, et hier il a proposé un spectacle plutôt folklorique sur le quai de La Baule.
« La moindre erreur peut être fatale »
Car la joyeuse troupe se mêlait à des triathlètes confirmés. A l’image du Mans Axel De Poorter, le tout récent champion d’Europe (Vichy) dans la catégorie des 30-34 ans, plutôt philosophique en évoquant ce grand mélange, qui a donné lieu à des scènes surréalistes. Il y avait effectivement du trafic, surtout sur la section vélo, même s’il y avait des motos qui nous ouvraient la voie. J’ai effectivement pris un écart car j’ai dû slalomer pour rattraper un coureur devant moi qui s’était échappé. Mais c’est de ma faute, j’ai fait une erreur stratégique.
Une erreur qui aurait pu coûter très cher à l’entraîneur principal du club du Triathlon du Mans, dans une course d’un tel format. Mais c’est ça qui est génial, c’est vraiment un sprint ! La moindre erreur peut être fatale.
Celui-ci ne l’était pas, car Axel De Poorter a gardé le meilleur pour la fin. La course à pied est ma spécialité, et celui qui est parti à vélo n’était pas un vrai coureur, heureusement pour moi.
Dès que son vélo a été déposé, le Manceau a rattrapé son retard, puis s’est envolé. Jusqu’à finir seul, avec près d’une minute d’avance sur le Saumurois Lucas Nicolleau, son dernier poursuivant.
A 31 ans, il réalise un de ses rêves. Lever les bras ici, devant tout ce monde, c’est monstrueux ! Pour moi, en termes d’ambiance, c’est le plus grand triathlon de France. Au début et à la fin du talus, on ne s’entendait plus courir, avec le bruit de la foule. J’ai toujours pensé que ce serait génial de gagner ici. Au départ, je voulais le faire sur la race S, mais le S Light est très bien !
A LIRE AUSSI. « Se challenger plus facilement » : le triathlon de La Baule s’ouvre aux débutants
On ne le reverra plus dans le triathlon M d’aujourd’hui, la faute à un marathon meurtrier. Au départ, j’allais doubler, mais il y a trois semaines, j’ai eu un terrible passage à vide lors du marathon du Médoc. Après, je me suis dit que ça ne valait pas le coup de faire deux courses ici pendant le week-end. Mais finir ainsi, vainqueur du S Light, me convient parfaitement !
Il sera à jamais le premier gagnant.