De hauts commandants du Hezbollah tués dans des frappes israéliennes
Israël a porté un coup spectaculaire au Hezbollah en éliminant vendredi son chef, Hassan Nasrallah, point culminant d’une série d’assassinats ciblés qui ont considérablement affaibli le mouvement chiite pro-iranien :
-Hassan Nasrallah. Le chef du Hezbollah a été tué vendredi soir par une frappe israélienne contre le siège du mouvement dans la banlieue sud de Beyrouth. Sa mort a été confirmée le lendemain par le Hezbollah. A 64 ans, il était l’homme le plus puissant du Liban et un leader charismatique du parti depuis 1992, date à laquelle il avait succédé à Abbas Moussaoui, également assassiné par Israël. Ennemi juré d’Israël, il était rarement apparu en public depuis la guerre de 2006 entre Israël et son mouvement, et son lieu de résidence était tenu secret.
-Nabil Qaouq. Sa mort lors d’une frappe samedi dans la banlieue sud de Beyrouth a été annoncée dimanche matin par l’armée israélienne et confirmée par le Hezbollah. Nabil Qaouq était membre du conseil central du Hezbollah et responsable de la sécurité au sein du groupe.
-Ali Karaki. Considéré comme le numéro trois militaire du Hezbollah, Ali Karaki a été tué dans cette frappe qui a également coûté la vie à Hassan Nasrallah vendredi. Commandant du front avec Israël au sud-Liban, il a survécu à une frappe le visant le 23 septembre.
– Mohammed Srour. Le chef de l’unité de drones du Hezbollah a été tué le 26 septembre lors d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth. Selon une source proche du Hezbollah, il aurait été l’un des hauts commandants du mouvement envoyé au Yémen pour entraîner les rebelles houthis, également soutenus par l’Iran.
-Ibrahim Koubaissi. Ibrahim Koubaissi a été tué le 24 septembre lors d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth. Selon l’armée israélienne, il commandait plusieurs unités, dont une unité de missiles à guidage de précision ; il était “une source importante de connaissances sur les missiles et entretenait des liens étroits avec les hauts dirigeants militaires du Hezbollah”, selon elle.
-Ibrahim Aqil. Chef de la redoutable unité d’élite Al-Radwan du Hezbollah, qu’il a fondée en 2008, Ibrahim Aqil a été tué le 20 septembre avec quinze autres membres de cette force lors d’une frappe israélienne contre un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth. La frappe a fait au total cinquante-cinq morts, dont des civils, selon les autorités libanaises. Considéré comme “terroriste” Par le Département d’État américain, Ibrahim Aqil était recherché par Washington pour son implication dans les attentats anti-américains de Beyrouth en 1983.
D’autres personnalités du Hezbollah ont été ciblées par Israël depuis la reprise des affrontements transfrontaliers il y a près d’un an, lorsque le Hezbollah a ouvert une base militaire. « front de soutien » au Hamas palestinien dans la bande de Gaza : Fouad Chokr, chef militaire du Hezbollah, tué le 30 juillet lors d’une frappe dans la banlieue sud de Beyrouth ; Wissam Tawil, un commandant de l’unité d’élite Al-Radwan tué en janvier dans une frappe israélienne sur son véhicule dans le sud du Liban.