Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dit vouloir sur LCI ce dimanche 29 septembre une révision de la Constitution concernant l’immigration. Il souhaiterait notamment “une extension du champ des domaines sur lesquels on peut consulter par référendum”.
Tenant une ligne ferme sur l’immigration, la sécurité et le respect de la laïcité, Bruno Retailleau a succédé à Gérald Darmanin à Beauvau la semaine dernière. Lors de la passation du pouvoir, il a martelé sa priorité : « rétablir l’ordre, rétablir l’ordre et rétablir l’ordre ». Pour lui, cela signifie un contrôle de l’immigration.
Pour cela, l’ancien sénateur LR de Vendée a estimé au micro de LCI ce dimanche 29 septembre qu’il faudrait « réviser la Constitution » à ce sujet, et en révisant la Constitution permettre « une extension du périmètre des champs sur que nous pouvons consulter par référendum.
“L’immigration est l’un des phénomènes qui a le plus bouleversé la société française depuis 50 ans sans que les Français n’aient jamais eu à s’exprimer”, a relevé Bruno Retailleau, soulignant que “comme des millions de Français”, il “pense que l’immigration n’est pas une opportunité”. .
“Violer une frontière, c’est violer la loi”
Le nouveau ministre de l’Intérieur a affirmé qu’il n’y aurait “de contrôle de l’immigration que s’il y avait un plan global”, incluant “les pays de transit, dans lesquels il pourrait y avoir de la détention”, “les frontières européennes” et une modification de la “directive retour”. .
Bruno Retailleau a également déclaré vouloir mettre en place « un délit de séjour irrégulier », qui donnerait notamment à la police des « pouvoirs d’enquête ».
« Nous devons réaffirmer que violer une frontière, c’est violer la loi », a-t-il souligné.
Le ministre a également réitéré ses réserves quant à une « société multiculturelle », susceptible selon lui d’évoluer vers une « société multiraciste ». «Je pense qu’une société multiculturelle comporte le risque de devenir également une société multiraciste. Je pèse mes mots», a lancé Bruno Retailleau.
Interrogé sur de précédents propos dans lesquels il jugeait qu’une « société multiculturelle » était une « impasse » et « conflictuelle », le nouveau ministre LR a répondu : « Je le pense toujours ».