J.Jean-Luc Mélenchon se retrouve à nouveau dans la tourmente. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a condamné ce dimanche 29 septembre son , lors d’une prise de parole publique la veille.
Mélenchon a en effet suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux après avoir partagé un extrait de son discours prononcé à Mende, en Lozère. Dans un contexte déjà tendu, marqué par les frappes israéliennes au Liban et la mort du chef du Hezbollah, le leader de La France insoumise a pris position sur le conflit régional. Un passage de ses propos, visant Benjamin Haddad, est particulièrement frappant : « Rien ne se passera, car le ministre qui a été désigné pour s’occuper de l’Europe est quelqu’un d’attaché à la politique de M. Netanyahu. » Il poursuit en affirmant : « Mais si l’Europe décidait de ne plus livrer d’armes européennes depuis un pays européen, la guerre cesserait. »
Le ministre désigné pour s’occuper de l’Europe est attaché à la politique de M. Netanyahu.
Cependant, si l’Europe décidait de ne plus livrer d’armes européennes, la guerre prendrait fin. Si l’Europe mettait un terme à ses relations commerciales, elle ne pourrait pas tenir le coup.
Ce n’est pas vrai que nous… pic.twitter.com/GadvZxGIQW
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 28 septembre 2024
Cette déclaration a été rapidement condamnée sur les réseaux sociaux, notamment par Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis et en Israël. Ce dernier a interpellé Mélenchon, lui demandant de clarifier ses insinuations : « Pour bien comprendre ce que vous insinuez, ce ministre est… juif. C’est scandaleux », a-t-il fustigé, remettant en question le choix de Mélenchon de « pointer du doigt tel ministre » plutôt qu’un autre.
” L’arnaque médiatique permanente »
En réponse, Jean-Luc Mélenchon a rejeté les accusations d’amalgame, estimant que ses propos sur Benjamin Haddad découlaient d’une précédente déclaration de ce dernier. “L’arnaque médiatique permanente, c’est ‘Mélenchon a dit’… ce qu’il n’a pas dit”, a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle, partageant un extrait d’un entretien avec Benjamin Haddad pour étayer son propos.
L’arnaque médiatique permanente “Mélenchon a dit”… ce qu’il n’a pas dit.
La preuve.
1) Benjamin Haddad a déclaré : « Je ne suis pas pour un cessez-le-feu. Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme du Hamas. »
2) Je dis : « Le ministre désigné pour s’occuper de… pic.twitter.com/wyEp8xLJBA
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 29 septembre 2024
Dans cette interview diffusée sur France 2 En novembre 2023, Benjamin Haddad, alors député, abordait le conflit entre Israël et le Hamas en déclarant : « Je ne suis pas pour un cessez-le-feu, Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme. Il s’agit d’une réponse légitime à un acte terroriste barbare commis par le Hamas. »
La nomination de Benjamin Haddad au sein du gouvernement de Michel Barnier avait déjà suscité les critiques de certains membres de La France insoumise, qui avaient mis en avant ses déclarations passées.