CONTREn dimanche 28 mai, Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur, a déclaré le BFMTV que le gouvernement porterait plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour injure publique après avoir comparé le président de l’Université de Lille à Adolf Eichmann, un criminel de guerre nazi.
«Je n’ai rien fait», a déclaré Eichmann, «j’ai seulement obéi à la loi telle qu’elle était dans mon pays. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et qu’ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne”, a scandé le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Ses propos avaient alors suscité l’indignation.
Sylvie Retailleau : « Les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui a traité le président de l’université de Lille de nazi » feront l’objet d’une plainte du ministère de l’Enseignement supérieur « pour injure publique » pic.twitter.com/ffScIe6Fsj
-BFMTV (@BFMTV) 28 avril 2024
« Risque de troubles à l’ordre public »
“La majorité des débats et des conférences se tiennent dans nos universités où les présidents sont là pour assurer la sécurité de tous”, a déclaré le ministre, justifiant l’interdiction de la conférence de Jean-Luc Mélenchon le 18 avril. Lille, après l’avoir permis ? Parce qu’il y avait aussi des manifestations qui allaient avoir lieu et le président de l’université avait des informations selon lesquelles il y avait un risque pour l’ordre public”, a-t-elle expliqué.
LIRE AUSSI Jean-Luc Mélenchon en rock star à Sciences Po malgré les polémiquesSelon le ministère, “19 conférences LFI ont eu lieu depuis le début de l’année dans les établissements d’enseignement supérieur français sous la tutelle du ministère” et “trois ont été annulées en raison de risques de troubles à l’ordre public, trois n’ont pas été autorisées pour les mêmes”. raisons ou pour non-respect du cadre interne de l’université.
Dans une interview avec Avis Dimanche, le président de l’Université de Lille Régis Bordet a de son côté affirmé que « le cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le rectorat et la préfecture les ont contactés pour connaître la situation. À aucun moment il n’y a eu la moindre volonté de leur part d’influencer la décision.»