NARRATIF – Secrétaire général du Hezbollah pendant plus de 30 ans, homme intelligent et intraitable, il avait fait du parti chiite un mouvement très puissant et s’était imposé comme une figure religieuse incontestée.
Sur d’immenses portraits sur les murs du sud de Beyrouth, ou sur des autocollants dans des vitrines, des mugs, des porte-clés ou des coques de téléphone, s’affichait sa barbe épaisse au demi-sourire. Hassan Nasrallah était omniprésent au Liban. À la tête du Hezbollah pendant plus de trois décennies, « Sayyed », comme l’appelaient avec révérence ses partisans, en était venu à incarner la puissante milice chiite. Son élimination, à 64 ans, par l’armée de l’air israélienne au siège du mouvement, au cœur de son fief de la banlieue sud de la capitale libanaise, laissera un vide qui sera difficile à combler.
Leader charismatique puissant et adoré, entouré d’une aura religieuse presque mystique dans ses fiefs, tacticien politique et militaire reconnu bien au-delà de ses seuls amis, Hassan Nasrallah avait fait de la lutte contre Israël, ce “ Entité sioniste » qu’il n’a jamais nommé, but de son existence et instrument de son pouvoir. Il était…