Lla constellation européenne des télécommunications Iris2 est sur le point de décoller. Après des mois de turbulences, le projet atterrit sur le bureau de la Commission européenne le 2 septembre. « La copie est bonne », assure Christophe Grudler, député européen Renew et rapporteur du projet. Dans quelques jours, le dossier devrait être bouclé. Une étape cruciale pour ce programme estimé à 10,6 milliards d’euros, dont 2,6 milliards de fonds publics purement européens.
Mais, avant d’atteindre cette orbite prometteuse, Iris2 a dû traverser une véritable ceinture d’astéroïdes. Pendant huit mois, le projet est resté coincé dans un champ de mines politico-industriel. Tout d’abord, Airbus et Thales se sont battus pour obtenir davantage de garanties financières, estimant que le projet était trop risqué financièrement.
Et que dire de l’intervention de Robert Habeck, vice-chancelier allemand et ministre de l’Economie, qui a tenté de faire sauter l’appel d’offres en plein vol ? En mars, la vice-chancelière écologiste avait estimé qu’il était urgent d’attendre, estimant en effet que le projet était « mal conçu » et trop favorable à la France. A terme, ses alarmes seront ignorées, mais quelle perte de temps !
Airbus et Thales refusent de prendre des risques
Face à ce big bang, les architectes deIris2 ont dû réviser leur plan de vol. Les opérateurs télécoms qui proposeront des services ont été mis aux commandes et ont accepté de prendre les risques financiers. Les industriels (…) Lire la suite