Depuis la mort annoncée de Hassan Nasrallah samedi, le Liban continue d’être violemment bombardé par Israël. L’armée israélienne affirme qu’elle continue « d’attaquer, d’endommager et de dégrader avec force les capacités et les infrastructures militaires du Hezbollah ». Les bombardements israéliens frappent pour la première fois le centre de Beyrouth. Des frappes qui ont fait plus de 700 morts et 1 million de déplacés internes selon le gouvernement libanais.
L’État hébreu affirme avoir tué « plus de vingt autres terroristes du Hezbollah ». Le haut commandement militaire et politique du groupe a été décimé.
Le Hezbollah, déterminé à poursuivre son combat, multiplie les tirs de roquettes contre Israël.
Le président américain a une nouvelle fois appelé au cessez-le-feu. « Une guerre totale doit être évitée », a-t-il déclaré.
Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, est arrivé hier soir à Beyrouth. Il a fourni une aide sanitaire d’urgence. Son déplacement coïncide avec l’annonce du décès d’un deuxième ressortissant.
Israël a « réglé ses comptes »
Benjamin Netanyahu s’est félicité de la mort de Hassan Nasrallah. Le Premier ministre estime qu’Israël a « réglé ses comptes » et met en garde l’Iran :
“Au régime des Ayatollahs, je dis : quiconque nous frappera, nous le frapperons. Il n’y a aucun endroit en Iran ou au Moyen-Orient que le bras long d’Israël ne puisse atteindre, et aujourd’hui vous savez déjà à quel point c’est vrai.”
L’Iran, qui finance et arme le Hezbollah, a décrété cinq jours de deuil national. Cette « effusion de sang injuste » conduira à la « destruction » d’Israël, prévient le premier vice-président iranien.
Le guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, promet également vengeance : « le sang du martyr ne restera pas impuni » affirme celui qui a été transféré dans un lieu hautement sécurisé.
L’inquiétude est à la mesure de l’incertitude, d’autant plus que l’Iran est soutenu par son axe de résistance, des milices implantées dans chaque région. Parmi eux, les Houthis au Yémen. Ils affirment que l’assassinat du chef du Hezbollah “a renforcé leur détermination” et ont lancé ce week-end un missile balistique vers l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv.
Hier, Israël a bombardé des cibles Houthis au Yémen, ouvrant un nouveau front contre l’un des alliés de l’Iran.
Article original publié sur BFMTV.com