CONTREPOINT – En visant Bruno Retailleau, l’aile gauche du nouvel arc majoritaire contribue plutôt à renforcer l’image de fermeté et de détermination du nouveau ministre de l’Intérieur qu’à le disqualifier.
Comme l’a dit Nicolas Sarkozy ce lundi sur Europe 1, “ chaque fois que quelqu’un veut faire quelque chose (sur l’immigration, NDLR), il est accusé d’être entre Hitler et Laval ». Bruno Retailleau le vérifie aujourd’hui à ses dépens. De Yaël Braun-Pivet à Élisabeth Borne, ses commentaires sur “ l’état de droit » a provoqué une réaction au sein même de la « base » censée soutenir le gouvernement de Michel Barnier. Est-ce le ministre de l’Intérieur qui a franchi une ligne rouge ou ses détracteurs qui l’accusent de ses intentions ?
Dans le JDDRetailleau s’exprime au lendemain des funérailles de Philippine et, rappelant que “ la protection est le premier devoir de l’État »il croit que “ quand les règles sont enfreintes, il faut les changer ». Et c’est dans ce contexte qu’il précise : “ l’État de droit n’est ni intangible ni sacré. C’est un ensemble de règles (…). Mais la source de l’État de droit, c’est le peuple souverain…