L’épisode devrait durer jusqu’à mercredi et recouvrir à nouveau le paysage de poussière ocre.
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Un ciel teinté de jaune, de la poussière au sol après la pluie… Les vents du sud nous apporteront encore une fois du sable du Sahara, jusqu’à mercredi prochain. La situation météorologique se prête particulièrement bien à ce phénomène en début de semaine, puisque d’une part, des vents forts au nord de l’Afrique, notamment au Maroc, favorisent l’envol de ces poussières et d’autre part, une dépression sur l’ouest du continent européen, favorise l’établissement de flux d’air qui aspirent ces poussières de ce côté de la Méditerranée.
Le Sahara est la plus grande source de poussière minérale au monde, libérant entre 60 et 200 millions de tonnes par an lorsqu’il est balayé par des vents violents. Selon Météo France, un premier voile de sable a déjà atteint dimanche la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Languedoc. Lundi 29 avril et mardi 30 avril, ces fines particules de sable affecteront la Corse et le sud-est de la France avant d’être évacuées.
Ce phénomène s’est répété à plusieurs reprises depuis le début de l’année et devient de plus en plus fréquent. Selon l’observatoire spatial européen Copernicus, l’intensité et la fréquence de ces épisodes de transport de poussières en provenance du Sahara se sont accrues ces dernières années, en raison des modifications de la circulation atmosphérique et de la répétition des sécheresses qui favorisent l’envol des sédiments.
Par ailleurs, ces épisodes sont également saisonniers, dans la mesure où ils dépendent des conditions de vent. Or, nous sommes en pleine saison puisque c’est le début du printemps, période la plus active pour le transport des poussières sahariennes vers l’Europe.
Un risque sanitaire limité
L’exposition à cette poussière de sable très fine, essentiellement inférieure à 10 micromètres, peut déclencher une gêne respiratoire chez les personnes sensibles. Mais cette fois, selon les prévisions de Copernic, une grande partie du nuage survolera la Corse et l’est de la France en altitude, plutôt au-dessus de 1 000 mètres, ce qui devrait limiter cet effet sur la santé.
En revanche, en cas de pluie, cette poussière de sable se retrouvera collée au sol, et cela se verra notamment sur les voitures, les tables de jardin, ou encore les feuilles d’arbres.