Alors que le gouvernement israélien semble déterminé à lancer une offensive terrestre à Rafah, les vétérans de l’armée israélienne ne comprennent pas la stratégie militaire de leur gouvernement.
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Benyamin Netanyahou, seul contre tous ? Alors que la guerre entre le Hamas et Israël en est à son septième mois, l’État hébreu intensifie ses frappes sur la bande de Gaza. Une stratégie qui interroge de plus en plus la société israélienne, notamment parmi les officiers les plus hauts gradés du pays, comme le général à la retraite Yaïr Golan, devenu un héros en Israël. Le 7 octobre, l’ancien numéro 2 de l’armée est parti, arme à la main, pour sauver les participants du festival Nova.
Depuis, cet homme de gauche a lancé son parti politique avec un objectif majeur : mettre fin au règne du Premier ministre. “Benjamin Netanyahu doit rentrer immédiatement. »il plaide, dénonçant son incapacité, selon lui, à mener une guerre, dont il est en partie responsable. “Il n’y a pas d’échec militaire sans échec politique. Au lieu de renforcer l’Autorité palestinienne et d’affaiblir le Hamas, il a fait le contraire. C’est dommage. Il a échoué. Sa stratégie a été désastreuse”, déplore Yaïr Golan.
Irad Yuval, ancien lieutenant-colonel des forces spéciales, n’en pense pas moins. Mais pour autant, l’heure n’est pas à la polémique, selon lui.
“Le changement n’est pas quelque chose dont on parle, c’est quelque chose qu’on fait.”
“Nous devons nous assurer que nous soutenons nos soldats. En fin de compte, nous devrons certainement organiser de nouvelles élections. Mais en ce moment, il est plus important d’être unis.” Irad Yuval rappelle que les Juifs n’ont pas “un seul Etat, et qu’il faut avant tout assurer sa sécurité“.
A l’image de ces deux vétérans, la pression interne sur le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne cesse de s’accentuer, à l’image d’une nouvelle manifestation, samedi 27 avril, qui a rassemblé à Tel-Aviv des milliers de personnes pour réclamer la libération des otages kidnappés le 7 octobre. Les efforts diplomatiques pour une trêve dans les combats à Gaza combinés à la libération des otages se sont intensifiés ces derniers jours, alors que le Hamas étudie une contre-proposition israélienne de cessez-le-feu dans le territoire palestinien. assiégé et menacé de famine. Dans le même temps, Tsahal se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah, où se trouvent un million et demi de Palestiniens, principalement des personnes déplacées. De nombreuses capitales et organisations humanitaires craignent un bain de sang dans cette ville déjà régulièrement bombardée par l’armée israélienne.