“Le logement est le premier poste de dépense des Français.» Lors de son discours de politique générale prononcé à l’Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre a reconnu l’urgence de prendre «des mesures rapides pour l’accession à la propriété et l’investissement locatif“. A ce propos, Michel Barnier s’est dit “favorable à la prolongation du prêt à taux zéro pour les primo-accédants (qui achètent une maison pour la première fois) sur tout le territoire.» Une idée défendue, lors des dernières élections législatives anticipées, par le… Nouveau Front Populaire (NFP).
Le prêt à taux zéro, dont l’accès a été durci par le précédent gouvernement le 1er janvier 2024, représente souvent une dizaine de milliers d’euros d’apport pour les emprunteurs. Son extension devrait ainsi donner un sérieux coup de pouce aux jeunes acquéreurs qui ne disposent pas toujours de l’épargne ou de l’apport nécessaire pour acquérir un logement. A peine plus de 74 000 foyers, selon les derniers chiffres publiés, ont bénéficié d’un PTZ, dont 80% pour l’achat de logements neufs.
Plus de pouvoirs pour les maires pour HLM
Cependant, actuellement, il n’est plus possible d’acheter une nouvelle maison avec ce prêt. Cette aide n’est disponible que pour les achats dans des logements collectifs (c’est-à-dire des appartements) et uniquement dans les zones tendues (où la demande est supérieure à l’offre). C’est pourquoi l’ASBL propose d’étendre ce PTZ à tous les primo-accédants sans distinction géographique et quel que soit le type de logement à acquérir, ancien ou neuf. Reste à savoir ce qu’en pensera Michel Barnier, qui n’a pas donné plus de détails sur les contours du nouveau PTZ.
Autre annonce, plus discrète dans son discours, mais tout aussi forte et moins exigeante pour les finances publiques : le Diagnostic de performance (DPE) sera «simplifié” Et “le calendrier, adapté“. Le premier vœu a déjà été exaucé en février 2024, ce qui a permis à 140 000 logements de ne plus être une passoire thermique et ainsi d’être loués. Car les logements classés “G” devraient être interdits à la location à partir du 1er janvier 2025. Michel Barnier est envisage donc de repousser cette date. Quand ? Quid des logements classés « F » et « E », interdits de location en 2028 et 2034 ? Là encore, le débat est ouvert. Nul doute que les propriétaires accueilleront cette déclaration comme un souffle. d’air et moins de pression En ces temps moroses pour l’immobilier, c’est toujours une bonne idée.
Sur les HLM, le Premier ministre a également repris une mesure défendue par l’ancien ministre du Logement Guillaume Kasbarian : autoriser les bailleurs sociaux à « réexaminer régulièrement la situation de leurs loyers afin d’adapter les loyers à leurs ressources ». Et ainsi éviter que des ménages trop riches ne restent dans leur HLM.
Plus d’un an après l’assouplissement de l’objectif “zéro artificialisation nette” des sols (ZAN) pour lutter contre la bétonisation des sols, Michel Barnier s’est finalement dit favorable mardi à une nouvelle évolution de la réglementation lors de sa déclaration de politique générale.