DÉCRYPTION – Le commerce physique peut résister à l’essor d’Internet, à condition de se réinventer en s’appuyant sur l’événementiel. La formule séduit de plus en plus de distributeurs et e-commerçants.
Dans le quartier du Marais à Paris, les files d’attente se multiplient devant les magasins d’un nouveau type ; dans le 13e arrondissement, des dizaines de clients attendent pour dîner parmi les requins et poissons virtuels. Derrière cet engouement se cachent des expériences éphémères – autrement appelées “surgir” – de quelques jours à plusieurs mois, qui sont devenues la recette gagnante des marques. “C’est un phénomène qui gagne en puissance”, note Thierry Bisseliches, co-fondateur de My Pop Up Store. Nestore, Storefront, Pop My Shop… les acteurs spécialisés dans ces pop-up stores se sont multipliés en France ces derniers mois, principalement dans la capitale.
Des concepts éphémères d’inspiration américaine ont émergé en France dans les années 2010. Pour Thierry Bisseliches, l’une des premières marques à se lancer fut Uniqlo, à l’été 2009. Pendant deux mois, la marque de vêtements japonaise met en avant ses produits dans une boutique créée pour l’occasion, avant l’ouverture du…