Après les mobilisations qui ont secoué Sciences Po Paris la semaine dernière, c’est au tour de la Sorbonne d’être bloquée par les étudiants pro-palestiniens. La prestigieuse université parisienne a annoncé que les cours et examens organisés ce lundi 29 avril seraient annulés suite au confinement organisé par plusieurs dizaines d’étudiants. La police est intervenue au sein de l’établissement pour évacuer les militants.
Ces derniers occupent le site historique de Paris-I, place de la Sorbonne dans le 5e arrondissement, depuis le début de la journée. Des tentes et des banderoles en faveur de la cause palestinienne ont été placées dans la cour du bâtiment. La mobilisation a également lieu devant l’université. “Il n’y a plus d’entrée possible” dans les bâtiments depuis vers midi, a indiqué la communication de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne à l’AFP, précisant que “la Sorbonne sera fermée cet après-midi sur décision du rectorat”.
Les amphithéâtres ont été évacués
Sur la place de la Sorbonne, une vingtaine d’étudiants assis par terre brandissant leurs mains couvertes de peinture rouge, observaient le Figaro. Un symbole controversé évoquant pour certains un simple soutien aux Palestiniens mais faisant surtout référence au massacre de 2 Israéliens par la population de Ramallah le 12 octobre 2000.
« Nous sommes tous des enfants de Gaza », « Assassin d’Israël, complice de Macron » ou « Cessez-le-feu »» scandent les quelque 150 étudiants rassemblés autour d’eux, en présence du député LFI Louis Boyard. “Nous sommes devant le rassemblement de soutien, venez soutenir les étudiants, la Sorbonne ne doit pas être évacuée”a insisté l’élu dans une vidéo publiée sur X. “L’intérieur du blocage a été évacué”il a également expliqué à Figaro.
Selon le rectorat de Paris, une trentaine de militants se sont rassemblés à l’intérieur de la Sorbonne, où neuf tentes étaient installées dans la cour et trois dans le hall, et un drapeau palestinien posé au sol. « Les amphithéâtres ont été évacués vers midi et les examens ont été annulés »nous avons ajouté. « Nous sommes ici suite à l’appel des étudiants de Harvard et de Columbia »Lorélia Fréjo, étudiante à Paris-1 et militante de l’organisation étudiante Le Poing Levé, a déclaré à l’AFP. « Après les actions à Sciences Po, nous sommes là pour que ça continue ». Vendredi, une journée de blocage et de mobilisation, ponctuée de tensions, s’est tenue à Sciences Po Paris, en présence de plusieurs députés LFI.