DÉCRYPTION – En proposant d’inclure la dissuasion nucléaire française dans la discussion, le chef de l’Etat a semé la confusion.
Volontairement, pour donner à la France un rôle de premier plan et mettre les autres capitales européennes face à leurs responsabilités, Emmanuel Macron a ouvert un débat aussi complexe que sensible. Elle combine dissuasion nucléaire et défense conventionnelle. Le débat sur la défense européenne “ doit inclure la défense antimissile, le tir d’armes à longue portée, les armes nucléaires pour ceux qui en possèdent ou qui ont des armes nucléaires américaines sur leur sol “, a-t-il déclaré ce week-end dans une interview accordée aux journaux du groupe Ebra. La proposition a suscité de vives réactions en France, où l’opposition a accusé le président de vouloir partager la dissuasion française. Ce qui n’est pas le cas, comme l’a également indiqué Emmanuel Macron : la France conserve la souveraineté sur l’arme. Le problème de la défense antimissile européenne est plus vaste.
Depuis le Brexit, la France est la seule puissance « dotée » de l’Union européenne. Mais d’autres pays membres de l’OTAN, comme l’Allemagne, l’Italie…