Le quadruple champion de France du 100 mètres ne pourra pas participer aux Jeux olympiques de Paris cet été.
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Mouhamadou Fall n’ira pas aux JO : après son contrôle positif à un stimulant interdit en juillet dernier, le sprinteur français a été notifié lundi de sa suspension pour neuf mois par la commission des sanctions de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) .
Testé positif lors des championnats de France à l’heptaminol – un stimulant interdit en compétition – l’athlète de 32 ans, qui visait les Jeux olympiques cet été à Paris, a plaidé une contamination accidentelle via des compléments alimentaires. Il a été suspendu neuf mois “désormais”a indiqué à l’AFP son avocat, Me Christophe Ayela, ajoutant que le sprinteur pourrait faire appel au Conseil d’Etat.
Une décision « extrêmement grave et injuste »
“C’est une décision extrêmement grave et injuste”a ajouté l’avocat, qui a reçu lundi après-midi la notification de suspension de la commission des sanctions de l’AFLD, instance indépendante devant laquelle Mouhamadou Fall a comparu le 10 avril.
“Tout le monde s’accorde à dire qu’il ne s’est jamais dopé et qu’il est victime d’une contamination via des compléments alimentaires”a ajouté Me Ayela. “Cela explique cette suspension minimale mais c’est déjà trop pour un véritable athlète.”
Sixième des championnats du monde de Budapest avec le relais 4×100 mètres en 2023, Mouhamadou Fall avait plaidé début avril une contamination accidentelle via des compléments alimentaires qui contenaient – à son insu, dit-il – de l’octodrine, dont l’heptaminol est un métabolite.
Selon l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), l’heptaminol comme l’octodrine sont des substances qui appartiennent à la classe des stimulants interdits en compétition mais que l’on retrouve dans de nombreux médicaments ou compléments.
Les compléments alimentaires en question
Sans contester la thèse de la contamination, le représentant du collège AFLD, Antoine Marcelaud, a demandé 15 mois de suspension au lieu des deux ans encourus. Dans la décision rendue lundi, a expliqué Me Ayela, “on reproche (au sportif) de ne pas avoir été assez prudent dans le choix des compléments alimentaires”.
Avec cette suspension, Mouhamadou Fall voit disparaître sa participation aux Jeux olympiques de cet été à Paris. Quadruple champion de France sur 100 mètres (2020, 2021, 2022, 2023), l’athlète a fait sa rentrée à la mi-mars aux Etats-Unis.
Lorsque son contrôle positif a été rendu public en septembre, l’athlète avait déjà fait l’objet d’une autre procédure auprès de l’AFLD qui lui reproche encore trois manquements à ses obligations de localisation antidopage en 2022.
L’acquittement en première instance qu’il a obtenu dans cette première affaire en juillet 2023 lui a permis de participer aux championnats de France (où il a été testé positif à l’heptaminol) et aux championnats du monde. Suite à cet acquittement, l’AFLD a déposé un recours devant le Conseil d’Etat, qui est toujours en cours.