Plusieurs politiques de tous bords n’ont pas tardé à réagir après l’exfiltration du candidat PS-Place publique aux élections européennes de la manifestation du 1er mai à Saint-Étienne, dans la Loire.
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 3 minutes
Les réactions politiques se multiplient, notamment à gauche, après l’éviction de Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, lors du défilé du 1er-Mai organisé à Saint-Étienne (Loire). « En démocratie, chacun a le droit de manifester »rappelle, sur le réseau social X, Manon Aubry, tête de liste insoumise, qui ajoute : “Je déplore que Raphaël Glucksmann en ait été empêché et condamne ces méthodes qui ne sont pas les nôtres.”
Pour l’écologiste Sandrine Rousseau, “il faut pouvoir marcher, débattre en respectant nos différences et nos divergences. La gauche et l’écologie doivent être à la hauteur des enjeux politiques du moment. Ce que nous montrons ici, c’est le contraire.”
Jean-Luc Mélenchon affirmelui, « Je désapprouve totalement cette expulsion »accusant toutefois le candidat PS-PP d’accuser des militants insoumis. «Cette expulsion constitue une diversion médiatique contre le 1er-Mai et un rôle de victime pour Glucksmann qui en profite pour nous accuser. L’ennemi c’est l’extrême droite“. « Si les gens peuvent trouver ça drôle, je leur dis que ça fait le jeu de l’extrême droite et du gouvernement »a dénoncé le député LFI Alexis Corbière sur franceinfo. “Nous devons être unis et ce message est clair”
“Tout le monde (à La France insoumise) désapprouve totalement ce qu’il a subi ce matin. Je ne sais pas qui a initié cela, mais de toute façon, ce qui a été fait n’a rien à voir avec la volonté de La France insoumise.”
Alexis Corbière, député LFIsur franceinfo
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, fustigé pour sa part “tous les diviseurs (OMS) jouer contre leur camp et montrer qu’ils partagent la même conception du débat que ceux qui le bâillonnent par des interdits. Quand l’EXD (extrême droite) atteint un sommet, c’est irresponsable. Les démocrates doivent condamner. « La conflictualisation excessive et la colère attisée par certains portent leurs fruits. C’est la société qu’ils nous proposent, ce n’est pas la nôtre », Carole Delga cingléela présidente socialiste de la région Occitanie, affichant son « un soutien total » à Raphaël Glucksmann.
“Débat oui, violence non, a réagi Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF. Il n’y a aucune raison pour que Raphaël Glucksmann ait été exclu d’une mobilisation le 1er mai à Saint-Étienne. Le mouvement social ne gagne rien à pratiquer l’ukase et l’exclusion. »
Bellamy fustige la « folie totalitaire » de « l’extrême gauche »
Au sein du gouvernement, les premières voix s’élèvent également pour dénoncer cette éviction. “Je m’opposerai toujours à toute forme de violence en politique”assure le Premier ministre Gabriel Attal. “La politique doit toujours se faire dans le respect de l’intégrité des personnes et c’est pourquoi je dénoncerai toujours ce type de comportement violent”a-t-il conclu.
A droite, la tête de liste Les Républicains pour les européennes, François-Xavier Bellamy, charge “l’extrême gauche” qui n’a pas «n’a rien appris de son histoire»et à qui il ne manque que « le pouvoir de retrouver la folie totalitaire ». « Chaque jour montre à quel point le NUPES a été une erreur pour ceux qui se sont rangés derrière lui. Aucun désaccord ne justifie la violence : soutien à Raphaël Glucksmann”ajoute le candidat.