Battu 1-0 en Allemagne mercredi, le club de la capitale a six jours pour rĂ©flĂ©chir Ă un plan d’attaque qui lui permettrait de renverser une nouvelle fois son adversaire.
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Et c’est reparti. Comme face au FC Barcelone en quarts de finale, le Paris Saint-Germain est dans une position dĂ©favorable avant son match retour contre le Borussia Dortmund mardi prochain. Pour vivre une deuxième finale de Ligue des Champions, les Parisiens n’auront d’autre choix que de s’imposer au Parc des Princes. Ils ont un objectif Ă rĂ©cupĂ©rer, un retard qui pourrait suffire Ă les Ă©liminer, mais qui peut ĂŞtre vite comblĂ©.
« Le vestiaire est un peu affectĂ© car on a touchĂ© les deux poteaux dans la mĂŞme action », a avouĂ© directement Luis Enrique, au micro de Canal+. Mais son discours s’inscrit dans la lignĂ©e de celui qu’il a prononcĂ© entre les deux chocs face au Barça. « Nous n’avons plus rien Ă perdre. Nous allons obtenir ce rĂ©sultat »a-t-il assurĂ© quelques minutes plus tard en confĂ©rence de presse.
Il pourra compter sur le soutien du Parc des Princes
Pour la première fois depuis le quart de finale 2021 face au Bayern Munich – qui avait vu le PSG se qualifier – le club de la capitale a la chance d’accueillir pour le match retour. C’est un avantage non nĂ©gligeable.
Depuis la suppression de la règle sĂ©parant deux Ă©quipes Ă Ă©galitĂ© au nombre de buts marquĂ©s Ă l’extĂ©rieur, lors de la saison 2021-2022, 58% des Ă©quipes dans cette situation en phase finale de Ligue des Champions (battues par un but d’Ă©cart Ă l’extĂ©rieur en première Ă©tape) a fini par se qualifier (7/12).
“Chez nous, avec nos supporters, ça va ĂŞtre un autre scĂ©nario”, a constatĂ© le capitaine Marquinhos au micro de Canal+. La cĂ©lĂ©bration sera d’autant plus forte que le public du Parc vivra sa première demi-finale de C1 depuis 29 ans et l’Ă©limination contre l’AC Milan en 1995.
En 2020, Leipzig avait Ă©tĂ© surclassĂ© sur terrain neutre, Ă Lisbonne, lors du fameux Final 8. En 2021, Manchester City Ă©tait accueilli Ă huis clos. « Les 3 800 supporters parisiens n’ont cessĂ© de chanter ce soir, et ils seront près de 50 000 mardi »Luis Enrique se projette dĂ©jĂ , calme malgrĂ© la dĂ©faite.
Il sait maintenant comment renverser la situation
Durant les 12 premières annĂ©es sous pavillon qatari, le PSG a Ă©tĂ© bloquĂ© en Ligue des Champions. A chaque fois qu’il perdait le match aller, il finissait par s’en aller, Ă l’exception des huitièmes de finale de l’Ă©dition 2019-2020 contre… Dortmund (1-2 puis 2-0). Depuis l’arrivĂ©e de Luis Enrique, le vent a tournĂ©, et dans le bon sens.
A travers une communication mesurĂ©e, dĂ©terminĂ© Ă dĂ©gonfler l’obsession de la C1 pour annihiler cette pression qui a jouĂ© bien des mauvais tours au PSG, l’Espagnol a remis l’Ă©quipe sur les rails de la rationalitĂ©.
Lors des confĂ©rences de presse, il ne cesse de rĂ©pĂ©ter que rien n’est jamais jouĂ© d’avance. Parfois, il prĂ©dit mĂŞme que son Ă©quipe encaissera au moins un but, prĂ©cisant que rien n’est dramatique. Le discours a Ă©tĂ© bien accueilli par ses joueurs.
A peine quelques minutes après la dĂ©faite, Marquinhos a prĂ©fĂ©rĂ© se projeter plutĂ´t que de languir de frustration : “1-0, nous l’avons dĂ©jĂ fait, nous avons montrĂ© que nous Ă©tions capables de le faire”. Et puis, Kylian MbappĂ© n’est pas du genre Ă laisser passer deux tours des huitièmes de finale de C1 sans en ĂŞtre le protagoniste, du moins Ă un moment donnĂ©.
Cela ne peut qu’ĂŞtre plus rĂ©aliste quant Ă l’objectif
Deux poteaux et bien d’autres occasions gâchĂ©es… Le Paris Saint-Germain a clairement manquĂ© d’efficacitĂ© Ă Dortmund. Si l’on en croit les Expected Goals, cette statistique qui calcule le nombre de buts que les deux Ă©quipes auraient dĂ» marquer en mesurant la dangerositĂ© de leurs tirs, le club de la capitale Ă©tait plus dangereux que le BvB. (1,83 xG contre 1,52 pour l’adversaire). Le ballon ne voulait pas franchir la ligne de but.
“Si on m’avait dit que nous aurions eu autant d’occasions, j’aurais signĂ© tout de suite. La diffĂ©rence, c’est que l’adversaire a marquĂ©a analysĂ© Luis Enrique de manière synthĂ©tique. Pour obtenir un autre rĂ©sultat, il faut ĂŞtre plus efficace.« Le discours est le mĂŞme qu’après la dĂ©faite aller face Ă Barcelone (2-3) : “le jeu Ă©tait Ă©quilibrĂ©” et tout dĂ©pend “dĂ©tails”.
En tant qu’architecte des « remontadas », celle de 2017 et celle de 2024, il peut se permettre d’être optimiste. Pour Achraf Hakimi, ce n’est pas seulement une question d’espoir, c’est mĂŞme une certitude : “Les occasions que nous avons eues, au match retour, elles entreront”.