Alain Ferrand est mis en examen par la justice dans le cadre d’une information judiciaire concernant la gestion des marchés publics relatifs aux villages de Noël de la commune entre 2012 et 2024.
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Le maire de la commune du Barcarès, dans les Pyrénées-Orientales, Alain Ferrand, a été mis en examen mardi pour “corruption d’élu public”, “favoritisme”, “prise illégale d’intérêts”, “participation à une association de malfaiteurs”. “, “blanchiment” et “transfert non déclaré de sommes depuis l’étranger”, a rapporté mercredi 1er mai le parquet de Marseille. L’élu, placé en détention provisoire, nie tous les faits qui lui sont reprochés.
Alain Ferrand est mis en examen dans le cadre d’une information judiciaire concernant la gestion des marchés publics relatifs aux villages de Noël de la commune entre 2012 et 2024. Il a été interpellé lundi à sa descente d’avion, alors qu’il revenait d’un déplacement professionnel de deux semaines à Congo-Brazzaville.
Un « acharnement » selon son avocat
Une autre personne a été mise en examen dans cette affaire : Michel Astaing, PDG du groupe K Invest, contrôlant la société SAS Nordika. Il est mis en examen pour « corruption d’élu public », « recel de favoritisme » et « recel de prise illégale d’intérêt ». Il a été placé sous contrôle judiciaire. Deux autres personnes ont été libérées après leur garde à vue.
Selon l’avocat du maire, Jean-Robert Phung, il s’agit de« un acharnement ». Il dénonce « un interrogatoire de 48 heures en garde à vue à sens unique » et annonce faire appel. L’avocat rappelle que “depuis 20 ans” son client “a fait l’objet d’une vingtaine ou d’une trentaine de placements en garde à vue, de cinq ou six mises en examen, de cinq ou six renvois devant le tribunal correctionnel” et «Toutes ces procédures se sont soldées par des non-lieu, des acquittements et des non-lieu.»
Déjà condamné pour abus de biens sociaux
Alain Ferrand, 64 ans, maire du Barcarès pour la première fois en 1995, est également poursuivi dans une autre affaire liée à l’organisation du village de Noël de la commune. Initialement prévu le 6 mars, son procès a été reporté au 19 juin 2025. Dans cette affaire, également instruite par la JIRS de Marseille, Alain Ferrand est soupçonné de plusieurs irrégularités dans l’organisation du marché de Noël durant l’hiver 2018-2019.
L’enquête, menée par les gendarmes de la section de recherches de Montpellier, a été déclenchée suite à un signalement d’Anticor. L’association anti-corruption estime avoir détecté « de graves dysfonctionnements » dans l’attribution des concessions aux commerçants qui exploitent le marché. Si certaines charges initialement visées par l’enquête ont été abandonnées, Alain Ferrand est poursuivi pour “prise illégale d’intérêt par un élu public” et “détournement par personne dépositaire de l’autorité publique”. Alain Ferrand a par ailleurs déjà été condamné à plusieurs reprises par la justice, notamment pour abus de biens sociaux en 1999, ou encore pour fraude fiscale en 2001.