L’ArmĆ©e noire est un groupe de femmes soudanaises qui ont suivi une formation dans des camps d’entraĆ®nement militaires populaires crĆ©Ć©s pour enseigner l’autodĆ©fense aux civils (en particulier les femmes) et pour renforcer les forces. forces armĆ©es dans la guerre quāelles mĆØnent contre les Forces de soutien rapide.
L’annĆ©e derniĆØre, dĆ©but octobre, des centaines de femmes vĆŖtues de noir et alignĆ©es ont Ć©coutĆ© un discours d’Alya Hassan Abuna, dirigeante du Bloc dĆ©mocratique des Forces pour la libertĆ© et le changement (FFC). -DB) (coalition de partis et d’associations politiques fondĆ©e en 2019 et opposĆ©e au gouvernement militaire soudanais), qui est Ć©galement Ć la tĆŖte de la Sudan Women’s Initiative : un premier groupe de femmes venait de terminer une formation au maniement des armes dans un camp militaire dans l’Ćtat soudanais de la mer Rouge.
Ā« Nous ne sommes pas lĆ pour rester en retrait ou suivre les autres. DĆ©sormais, nous serons Ć lāavant-garde de la lutte et nous combattrons en premiĆØre ligne. Ā» dĆ©clare-t-elle.
Apprenez Ć vous dĆ©fendre
Plusieurs mois aprĆØs le dĆ©clenchement de la guerre entre l’armĆ©e (forces armĆ©es soudanaises, dirigĆ©es par le gĆ©nĆ©ral Al-Burhan, Ć©galement chef de l’Ćtat de facto) et les Forces de soutien rapide (RSF, force paramilitaire dirigĆ©e par l’ancien alliĆ© d’Al-Burhan, Mohamed Hamdane Dagalo, dit Ā« Hemeti Ā»), le 15 avril 2023, l’armĆ©e a ouvert des camps d’entraĆ®nement pour apprendre le maniement des armes aux civils et ainsi encourager Ā« RĆ©sistance populaire Ā». Plus tard, il a Ć©galement commencĆ© Ć offrir aux femmes la possibilitĆ© de suivre une formation militaire et dāapprendre Ć utiliser les armes, notamment Ć des fins dāautodĆ©fense.
Nous nous sommes rendus dans l’un de ces camps d’entraĆ®nement pour femmes situĆ© dans l’Ćtat soudanais de la mer Rouge (au nord-est du pays ; sa capitale, Port Soudan, est devenue de facto la ville de repli de l’armĆ©e soudanaise aprĆØs la chute partielle de Khartoum aux mains des le RSF).
Nous y avons rencontrĆ© la gĆ©rante, Alya Hassan Abuna. Ā«J’ai Ć©tĆ© le premier Ć proposer d’entraĆ®ner les femmes Ć utiliser les armes et Ć se battre, nous a-t-elle expliquĆ©. J’ai soumis la proposition au commandant de la zone militaire de l’Ćtat de la Mer Rouge, puis Ć Gibril Ibrahim, le reprĆ©sentant du gouvernement dans cet Ćtat. Finalement, la proposition a Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©e Ć Abdel Fattah Al-Burhan, prĆ©sident du Conseil souverain (de transition). Cette dĆ©cision a Ć©tĆ© approuvĆ©e parce que la guerre ne semble pas prĆØs de se terminer.Ā»
Elle insiste sur le fait que l’enrĆ“lement est volontaire et que de nombreuses femmes viennent au camp pour apprendre Ć se battre et Ć se dĆ©fendre.
Ā« Je me rĆ©jouis de cette initiative qui a vu le jour dans de nombreux autres Etats. Des milliers de femmes de tous Ć¢ges, certaines dĆØs lāĆ¢ge de 18 ans, peuvent dĆ©sormais suivre une formation militaire. Ā» Elle ajoute. Avant de prĆ©ciser que les volontaires doivent se soumettre Ć des examens mĆ©dicaux rigoureux, et que les femmes qui souffrent de maladies chroniques ou de problĆØmes de vision ne sont pas autorisĆ©es Ć participer Ć la formation.
Selon des responsables militaires avec lesquels nous nous sommes entretenus, des camps d’entraĆ®nement pour femmes existent dans plusieurs Ćtats, notamment ceux du Nil, de Khartoum, du Nord, de la Mer Rouge, de Kassala, de Gedaref, du Nil Bleu et du Nil Blanc.
Violences sexuelles et crimes de guerre
Les femmes que nous avons interrogĆ©es ont admis avoir rejoint les camps pour apprendre Ć se protĆ©ger des violences sexuelles, notamment celles commises par les membres des Forces de soutien rapide. Ils ont Ć©galement dĆ©clarĆ© qu’ils Ć©taient pleinement prĆ©parĆ©s Ć combattre dans les rangs des forces armĆ©es.
Le rapport le plus rĆ©cent du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme indique queĀ« Au 15 dĆ©cembre 2023, au moins 118 personnes, dont 19 enfants (98 femmes, 1 homme, 18 filles et 1 garƧon) avaient Ć©tĆ© victimes de violences sexuelles, notamment de viols, de viols collectifs et de tentatives de viol.
Selon le rapport,
L’ArmĆ©e noire est un groupe de femmes soudanaises qui ont suivi une formation dans des camps d’entraĆ®nement militaires populaires crĆ©Ć©s pour enseigner l’autodĆ©fense aux civils (en particulier les femmes) et pour renforcer les forces. forces armĆ©es dans la guerre quāelles mĆØnent contre les Forces de soutien rapide.
L’annĆ©e derniĆØre, dĆ©but octobre, des centaines de femmes vĆŖtues de noir et alignĆ©es ont Ć©coutĆ© un discours d’Alya Hassan Abuna, dirigeante du Bloc dĆ©mocratique des Forces pour la libertĆ© et le changement (FFC). -DB) (coalition de partis et d’associations politiques fondĆ©e en 2019 et opposĆ©e au gouvernement militaire soudanais), qui est Ć©galement Ć la tĆŖte de la Sudan Women’s Initiative : un premier groupe de femmes venait de terminer une formation au maniement des armes dans un camp militaire dans l’Ćtat soudanais de la mer Rouge.
Ā« Nous ne sommes pas lĆ pour rester en retrait ou suivre les autres. DĆ©sormais, nous serons Ć lāavant-garde de la lutte et nous combattrons en premiĆØre ligne. Ā» dĆ©clare-t-elle.
Apprenez Ć vous dĆ©fendre
Plusieurs mois aprĆØs le dĆ©clenchement de la guerre entre l’armĆ©e (forces armĆ©es soudanaises, dirigĆ©es par le gĆ©nĆ©ral Al-Burhan, Ć©galement chef de l’Ćtat de facto) et les Forces de soutien rapide (RSF, force paramilitaire dirigĆ©e par l’ancien alliĆ© d’Al-Burhan, Mohamed Hamdane Dagalo, dit Ā« Hemeti Ā»), le 15 avril 2023, l’armĆ©e a ouvert des camps d’entraĆ®nement pour apprendre le maniement des armes aux civils et ainsi encourager Ā« RĆ©sistance populaire Ā». Plus tard, il a Ć©galement commencĆ© Ć offrir aux femmes la possibilitĆ© de suivre une formation militaire et dāapprendre Ć utiliser les armes, notamment Ć des fins dāautodĆ©fense.
Nous nous sommes rendus dans l’un de ces camps d’entraĆ®nement pour femmes situĆ© dans l’Ćtat soudanais de la mer Rouge (au nord-est du pays ; sa capitale, Port Soudan, est devenue de facto la ville de repli de l’armĆ©e soudanaise aprĆØs la chute partielle de Khartoum aux mains des le RSF).
Nous y avons rencontrĆ© la gĆ©rante, Alya Hassan Abuna. Ā«J’ai Ć©tĆ© le premier Ć proposer d’entraĆ®ner les femmes Ć utiliser les armes et Ć se battre, nous a-t-elle expliquĆ©. J’ai soumis la proposition au commandant de la zone militaire de l’Ćtat de la Mer Rouge, puis Ć Gibril Ibrahim, le reprĆ©sentant du gouvernement dans cet Ćtat. Finalement, la proposition a Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©e Ć Abdel Fattah Al-Burhan, prĆ©sident du Conseil souverain (de transition). Cette dĆ©cision a Ć©tĆ© approuvĆ©e parce que la guerre ne semble pas prĆØs de se terminer.Ā»
Elle insiste sur le fait que l’enrĆ“lement est volontaire et que de nombreuses femmes viennent au camp pour apprendre Ć se battre et Ć se dĆ©fendre.
Ā« Je me rĆ©jouis de cette initiative qui a vu le jour dans de nombreux autres Etats. Des milliers de femmes de tous Ć¢ges, certaines dĆØs lāĆ¢ge de 18 ans, peuvent dĆ©sormais suivre une formation militaire. Ā» Elle ajoute. Avant de prĆ©ciser que les volontaires doivent se soumettre Ć des examens mĆ©dicaux rigoureux, et que les femmes qui souffrent de maladies chroniques ou de problĆØmes de vision ne sont pas autorisĆ©es Ć participer Ć la formation.
Selon des responsables militaires avec lesquels nous nous sommes entretenus, des camps d’entraĆ®nement pour femmes existent dans plusieurs Ćtats, notamment ceux du Nil, de Khartoum, du Nord, de la Mer Rouge, de Kassala, de Gedaref, du Nil Bleu et du Nil Blanc.
Violences sexuelles et crimes de guerre
Les femmes que nous avons interrogĆ©es ont admis avoir rejoint les camps pour apprendre Ć se protĆ©ger des violences sexuelles, notamment celles commises par les membres des Forces de soutien rapide. Ils ont Ć©galement dĆ©clarĆ© qu’ils Ć©taient pleinement prĆ©parĆ©s Ć combattre dans les rangs des forces armĆ©es.
Le rapport le plus rĆ©cent du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme indique queĀ« Au 15 dĆ©cembre 2023, au moins 118 personnes, dont 19 enfants (98 femmes, 1 homme, 18 filles et 1 garƧon) avaient Ć©tĆ© victimes de violences sexuelles, notamment de viols, de viols collectifs et de tentatives de viol.
Selon le rapport,