Silence radio du gouvernement. A l’issue d’une réunion organisée à l’Elysée jeudi 2 mai, réunissant un panel de représentants des autorités agricoles, seuls les porte-parole syndicaux ont pris la parole pour qualifier cette réunion. Un rendez-vous attendu, puisqu’Emmanuel Macron l’avait promis fin février, lors de l’inauguration sous les huées du Salon de l’agriculture, marqué par la colère des agriculteurs. Elle devait se tenir à la mi-mars, avant d’être annulée et, finalement, programmée six semaines plus tard.
Les agriculteurs sont maintenant occupés aux travaux des champs et devraient le faire jusqu’à l’automne. L’heure n’est plus aux grandes mobilisations. D’autant que le gouvernement a multiplié les engagements pour répondre aux revendications pressantes exprimées en premier lieu par la Fédération nationale des syndicats agricoles (FNSEA).
Outre les 67 mesures déjà présentées par le Premier ministre Gabriel Attal le 26 janvier, il a encore dévoilé une nouvelle salve d’annonces, samedi 27 avril, désireux de clore le chapitre de la grogne agricole. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a estimé le montant total des aides accordées au secteur depuis le début de cet épisode contestataire entre 500 et 600 millions d’euros.
Tensions syndicales
Pourtant, M. Macron aurait déclaré, lors de la réunion à l’Elysée, “qu’il ne croyait pas à la fin des mouvements tant les causes étaient protéiformes et que ce qui l’intéressait c’était de construire un projet d’avenir et qu’il n’entendait pas courir derrière la colère », selon des propos rapportés ensuite par Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA.
Globalement, il ressort de cet entretien que le président de la République veut prendre son temps pour livrer sa vision de l’agriculture, un exercice sur lequel insistent les syndicats agricoles. En particulier la FNSEA, pour qui le discours dit de « Rungis », prononcé par M. Macron en 2017, qui prônait une valorisation de l’agriculture française, ” vivait “.
L’hôte de l’Elysée aurait même suggéré aux syndicats agricoles d’attendre que soient passées les élections des chambres d’agriculture, prévues en janvier 2025. Il a souligné les tensions syndicales liées aux enjeux de cette échéance électorale, qui pourraient gêner l’exercice.
Développer un projet collectif
Il avait d’abord annoncé qu’il était prêt à prononcer son discours, dit « Rungis 2 », à la rentrée de septembre. Cependant, face aux réponses du public à sa question « Y aura-t-il encore des tracteurs dans les rues ? “, a-t-il donc estimé, selon les participants à la réunion de jeudi matin, qu’il pourrait être nécessaire de reporter la fin de la concertation. “ Je ne veux pas être seul dans la pampa », aurait-il dit, désireux de développer un projet collectif.
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Silence radio du gouvernement. A l’issue d’une réunion organisée à l’Elysée jeudi 2 mai, réunissant un panel de représentants des autorités agricoles, seuls les porte-parole syndicaux ont pris la parole pour qualifier cette réunion. Un rendez-vous attendu, puisqu’Emmanuel Macron l’avait promis fin février, lors de l’inauguration sous les huées du Salon de l’agriculture, marqué par la colère des agriculteurs. Elle devait se tenir à la mi-mars, avant d’être annulée et, finalement, programmée six semaines plus tard.
Les agriculteurs sont maintenant occupés aux travaux des champs et devraient le faire jusqu’à l’automne. L’heure n’est plus aux grandes mobilisations. D’autant que le gouvernement a multiplié les engagements pour répondre aux revendications pressantes exprimées en premier lieu par la Fédération nationale des syndicats agricoles (FNSEA).
Outre les 67 mesures déjà présentées par le Premier ministre Gabriel Attal le 26 janvier, il a encore dévoilé une nouvelle salve d’annonces, samedi 27 avril, désireux de clore le chapitre de la grogne agricole. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a estimé le montant total des aides accordées au secteur depuis le début de cet épisode contestataire entre 500 et 600 millions d’euros.
Tensions syndicales
Pourtant, M. Macron aurait déclaré, lors de la réunion à l’Elysée, “qu’il ne croyait pas à la fin des mouvements tant les causes étaient protéiformes et que ce qui l’intéressait c’était de construire un projet d’avenir et qu’il n’entendait pas courir derrière la colère », selon des propos rapportés ensuite par Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA.
Globalement, il ressort de cet entretien que le président de la République veut prendre son temps pour livrer sa vision de l’agriculture, un exercice sur lequel insistent les syndicats agricoles. En particulier la FNSEA, pour qui le discours dit de « Rungis », prononcé par M. Macron en 2017, qui prônait une valorisation de l’agriculture française, ” vivait “.
L’hôte de l’Elysée aurait même suggéré aux syndicats agricoles d’attendre que soient passées les élections des chambres d’agriculture, prévues en janvier 2025. Il a souligné les tensions syndicales liées aux enjeux de cette échéance électorale, qui pourraient gêner l’exercice.
Développer un projet collectif
Il avait d’abord annoncé qu’il était prêt à prononcer son discours, dit « Rungis 2 », à la rentrée de septembre. Cependant, face aux réponses du public à sa question « Y aura-t-il encore des tracteurs dans les rues ? “, a-t-il donc estimé, selon les participants à la réunion de jeudi matin, qu’il pourrait être nécessaire de reporter la fin de la concertation. “ Je ne veux pas être seul dans la pampa », aurait-il dit, désireux de développer un projet collectif.
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