C’est le poison du quotidien. Depuis la crise sanitaire, plus que jamais, les querelles de quartier polluent le quotidien de nombreux voisins. Il y a peu, Le Figaro immobilier rapportait le calvaire de ce locataire de Valence (Drôme) qui aurait passé deux ans sans une nuit complète de sommeil, à cause de voisins particulièrement bruyants. Mais lorsque les occupants dépassent réellement les limites, la justice peut se montrer intraitable comme le montre la décision du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire qui vient de condamner le 26 avril une femme d’une soixantaine d’années à 12 mois de prison avec sursis, interdiction de comparaître. dans sa rue et d’avoir des contacts avec la voisine qu’elle harcelait depuis de nombreux mois.
Déjà jugée pour les mêmes faits en 2022, celle que le site Actu.fr surnommait Tatie Danielle (en référence à l’héroïne maladroite du film éponyme d’Étienne Chatiliez) s’est montrée particulièrement créative en rendant infernales les journées de son entourage. Elle aurait notamment régulièrement jeté des tontes de gazon, des morceaux de verre, des corbeaux, des hérissons ou autres ragondins morts chez son voisin, sans oublier des bouteilles d’urine et des excréments humains… Tout cela sans qu’il ne s’agisse d’un conflit clairement identifié. l’origine de ce comportement. Pas moins de onze plaintes ont été déposées contre le voisin de l’enfer depuis juillet 2022.
« Délire paranoïaque »
Si l’on peut s’interroger sur l’état de santé mentale de cette sexagénaire qui nie totalement ce qui lui est reproché malgré des vidéos accablantes, l’expertise psychiatrique s’est contentée de démontrer “symptômes d’illusion paranoïaque” et une légère altération du discernement. La défense aurait souhaité une mesure de curatelle ou un placement en établissement mais le tribunal a préféré une peine de 12 mois de prison avec deux ans de sursis probatoire et surtout une interdiction de comparaître à son adresse, route de Pontchâteau ou d’avoir tout contact avec sa victime.