A en lisant ce graphique, on se rend compte à quel point l’objectif d’une Europe parvenant à la neutralité carbone en 2050 est immense. La dépendance de l’Union européenne (UE) aux hydrocarbures est évidente et se poursuivra bien au-delà de 2035, date limite à laquelle les véhicules à moteur thermique doivent avoir été retirés du marché automobile neuf. Une clause de révision est prévue, de sorte qu’en 2026 les partisans du moteur thermique tenteront de repousser l’échéance.
Pendant longtemps encore, la moindre tension au Proche et Moyen-Orient entraînera des hausses de prix à la pompe et des tensions politiques et sociales en Europe. L’énergie nucléaire est trop sous-développée pour remplacer les combustibles fossiles. L’Europe s’est fixé des objectifs élevés en matière d’énergies renouvelables : 42,5% de la consommation finale d’énergie d’ici 2030. Là aussi, c’est très ambitieux…
De lourds investissements sont nécessaires. Le plan de relance européen et sa béquille dite « REPowerEU », ajoutée suite à l’arrêt du gaz russe, prévoient en partie cela. Pourtant, le recours à l’épargne dormante des Européens est indispensable.