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Petites retraites, envolée de l’immobilier… le viager séduit de plus en plus de Français. Est-ce toujours une bonne affaire pour l’acheteur ? Quels risques pour le vendeur ?
Acheter un logement occupé par une personne âgée et attendre son décès pour pouvoir en bénéficier, c’est le principe du viager, qui bat son plein. Petites retraites, envolée de l’immobilier… près de 10 000 retraités ont vendu leur logement en viager en 2021, un chiffre en augmentation de 10 % par an. Cela permet à certains de rester chez eux, en toute autonomie, et à d’autres de réaliser certains de leurs rêves.
En Vendée, Vincent, 77 ans, a mis sa maison en vente. En viager. Nathalie, 50 ans, directrice d’auto-école, va l’acheter. Elle lui versera un « bouquet » de 25 000 euros et une pension mensuelle de 570 euros jusqu’à son décès. Ils voient tous deux cette transaction comme « un échange, un transfert de pouvoir ». Vincent pourra profiter de sa retraite pour voyager…
Un investissement attractif
Le viager est devenu un placement attractif pour les acheteurs fortunés, car pour acheter un viager, il faut payer cash. Pascal, 52 ans, a commencé à souscrire des viagers en 2017. Il possède désormais quatre biens et va en visiter un cinquième. Un investissement qu’il considère comme “gestion des risques”destinée à accroître son patrimoine.
Les prix des rentes viagères sont calculés sur la base de l’échelle Daubry, estimation de l’espérance de vie du vendeur. Mais la suspicion pèse sur les acheteurs car l’ombre d’un abus de faiblesse plane encore sur le viager…
Un reportage d’Adrian Jaouen, Alexandre Lagarde, Marion Lippmann, Aurélien Fougère, Boris Balducci, rediffusé dans « Envoyé spécial » le 2 mai 2024.
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